Le secteur de l'éducation risque d'être paralysé pour une longue durée par la grève des enseignants. La grève à laquelle ont appelé l'ensemble des syndicats du secteur de l'éducation nationale risque de durer longtemps. C'est ce qui ressort en substance des déclarations de Meziane Meriane, le porte-parole du Snapest, qui s'exprimait, hier lors d'une conférence de presse tenue au siège du syndicat à Alger. Il a également expliqué que le ministre de l'Education ne peut pas satisfaire les revendications des enseignants en grève depuis hier. Selon le conférencier, le ministre Boubekeur Benbouzid a conseillé aux syndicalistes qu'il a reçus jeudi dernier, de s'adresser au Premier ministre Ahmed Ouyahia pour lui demander de satisfaire leurs revendications. Selon le porte-parole du syndicat, le premier responsable du secteur de l'éducation nationale n'a aucune prérogative pour répondre aux doléances des syndicalistes. Lors de la rencontre de jeudi, les représentants des syndicats ont exposé leur plate-forme de revendications. Dans ce cadre, le porte-parole du syndicat a déclaré que le ministère a ouvert les portes du dialogue. Il s'est ensuite avéré qu'il ne pouvait pas satisfaire les revendications des enseignants. Ces doléances consistent en l'élaboration du régime indemnitaire avec effet rétroactif, la réforme de la gestion des oeuvres sociales et le départ à la retraite des enseignants après avoir effectué 25 ans de service. La revalorisation de l'enseignement technique est aussi réclamée. M.Meriane s'est aussi exprimé sur le taux de suivi de la grève. «Le suivi du mot d'ordre de grève a été une réussite totale», a-t-il estimé. Selon lui, le taux de suivi se situe entre 90 et 100%, notamment dans certaines régions du pays. «La réussite de la grève traduit le marasme qui prévaut au sein de secteur de l'éducation nationale», a-t-il expliqué. Il précise que «la balle est dans la camp du ministère. De ce fait, il doit assumer ses responsabilités.» Le porte-parole du syndicat a mis l'accent sur l'opportunité de la grève. «Nous ne baisserons pas les bras jusqu'à la satisfaction pleine et entière de nos revendications», a-t-il déclaré. Il précise que «c'est avec l'union que nous pourrons ébranler la tutelle, et nous mettrons ses responsables au pied du mur». Interrogé sur la tripartite et l'augmentation des salaires. M.Meriane indique que l'augmentation des salaires ne peut avoir lieu. «Les membres de la tripartite sont en train de leurrer l'opinion publique», a-t-il martelé. Il considère que sans la suppression de l'article 87 bis, aucune augmentation ne peut être effectuée.