Les participantes au 3e congrès gardent un grand espoir en l'engagement de la présidente de l'OFA, Mme Leïla Ben Ali, à promouvoir davantage les droits de la femme arabe. Le statut de la femme tunisienne inspire la femme arabe. Acquérir les mêmes droits sur le plan social, économique et social est devenu presque un rêve. Les participantes aux travaux du 3e congrès de l'Organisation de la femme arabe, OFA, qui se déroule à Tunis, ont exprimé leur souhait de voir la femme arabe promue à ce niveau. L'abolition de la polygamie, de la répudiation et de la violence, l'autorisation de l'avortement sont autant d'acquis garantis à la femme tunisienne. Les intervenantes des différents pays, particulièrement du Moyen-Orient ont reconnu que ces facteurs handicapent sérieusement la femme et fragilise sa position au sein de la société. «La Tunisie doit être un modèle à suivre pour beaucoup de pays de la région», soutiennent plusieurs intervenantes aux débats sur les différentes approches en rapport à la place de la femme dans la société. La directrice du département de Sciences politiques à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth, Fadia Kiwane, estime que la Tunisie a fait un long parcours dans le processus d'émancipation de la femme et d'égalité des chances. Les participantes ne sont pas les seules à avoir reconnu l'exploit de la Tunisie en matière d'amélioration de la condition féminine. «La femme tunisienne est un modèle pour les femmes arabes. Elle est chanceuse d'autant qu'elle a obtenu la plénitude de ses droits politiques, sociaux, économiques et culturels», a affirmé la Première dame de l'Egypte, Mme Suzane Moubarek. Elle a estimé qu'il est indispensable de «s'inspirer de l'expérience avant-gardiste acquise par la Tunisie dans ce domaine». Le troisième congrès de l'OFA a ouvert à la gent féminine un espace libre pour exprimer ses préoccupations et ses ambitions. Certes, la situation de la femme s'est nettement améliorée, mais elle reste différente d'un pays à un autre. Les débats ont démontré qu'il y a un grand décalage entre les pays sur le statut de la femme. Le discours politique et les lois ne reflètent pas la réalité. La gent féminine souffre toujours du poids des mentalités et de l'autorité de l'homme. La garde des enfants, la couverture sociale, l'accès à l'éducation et au travail sont de sérieux problèmes dont souffre la femme. Les participantes gardent un grand espoir en l'engagement de la présidente de l'OFA à libérer la femme arabe à travers la généralisation de l'expérience tunisienne. Les participantes ont même salué les efforts déployés par la Première dame du pays et son combat pour la promotion du rôle de la femme au sein de la société. «Le mandat de la présidence de Mme Ben Ali de l'Organisation a été marqué par des activités intenses illustrées notamment par l'organisation de conférences, de rencontres et de réunions visant à réunir toutes les conditions à même de promouvoir le statut de la femme arabe et de lui permettre de s'acquitter, pleinement, de son rôle», a affirmé Mme Suzanne Moubarak. La Première dame de Tunisie a engagé plusieurs initiatives en avançant des propositions précieuses sur la problématique de la femme et son rôle dans la société. La stratégie de lutte contre la violence est l'un des grands chantiers entamés par la porte-parole des droits de la femme arabe pour briser les tabous. «La violence exercée contre la femme est des plus préjudiciables à son humanité et à sa dignité», s'insurge l'épouse du président Zine El Abidine Ben Ali. Etant à la tête de l'OFA, Mme Ben Ali veut inciter les pays arabes à élaborer des études statistiques susceptibles de refléter la réalité et l'ampleur du phénomène. En étant à l'avant-garde des droits de la femme arabe, la Première dame s'est distinguée par l'initiative de la commission arabe de la femme pour le droit humanitaire international. Ce n'est pas tout. Mme Ben Ali entend placer la femme comme un acteur incontournable dans le développement durable de la société. «Le troisième congrès de l'OFA vise à améliorer la condition de la femme arabe dans le cadre d'une approche fondée sur la corrélation étroite entre les droits civiques et politiques, d'une part, et les droits sociaux et économiques, d'autre part», a précisé la présidente de l'OFA Leïla Ben Ali. Enfin et après trois jours de débats, les travaux du congrès ont pris fin hier soir. Le congrès a été sanctionné par une série de recommandations qui forment la feuille de route de l'OFA.