Située à quelques encablures du siège de la wilaya mais bien loin des yeux des autorités locales. Confinée dans un cul de sac, il est quasiment impossible d'atteindre la Cité Sidi Okba tant les routes y menant sont défectueuses en plus de l'éclairage public qui est inexistant. Avoisinant la cité des Amandiers, totalement urbanisée, la Cité Sidi Okba se dresse tel un monticule loin du temps et de la réalité quotidienne. Les sentiers y menant deviennent des mares d'eau en hiver et rendent l'accès impossible. Alors qu'en été ce sont des monticules de poussière qui s'y dressent. Habitée par d'humbles fonctionnaires qui ont dû se serrer la ceinture toute une vie pour se payer un lopin de terrain et supporter les frais occasionnés par le raccordement au gaz de ville et le branchement à l'électricité, ils doivent maintenant affronter les ténèbres chaque fin de journée pour rentrer chez eux. En effet en l'absence d'éclairage public, les rues sont devenues un danger permanent. Située à une minute à vol d'oiseau de là, la Cité Sidi-Okba est dépourvue de toutes commodités. Le plus grave dans cette situation chaotique est le problème sécuritaire, car la nuit tombée, cette cité faute d'éclairage public est plongée dans l'obscurité totale et devient le lieu privilégié des agresseurs à la recherche d'une proie facile à délester de ses biens en toute impunité. Pourtant selon les habitants, les autorités locales ont été saisies à plusieurs reprises du problème. Un des habitants rencontré sur place confie: «nous avons saisi toutes les autorités de ce problème et les écrits existent mais les responsables concernés restent de marbre devant cette situation alors que d'autres cités ont eu droit à des lifting tous azimuts, qui consistent à faire de jolis trottoirs; certaines rues ont été goudronnées alors que la nôtre est privée des commodités les plus élémentaires d'une vie décente». En tout état de cause, le calvaire et la mal vie de ces citoyens qui ont toujours fait preuve de civisme perdure car cette cité hors du temps n'est pas sur l'itinéraire des officiels.