Les éléments de la Protection civile sont en alerte maximale alors que les opérations de sauvetage se poursuivent dans tout l'est du pays. Toitures de maisons et poteaux d'éclairage arrachés, des murs effondrés, des glissements de terrain et la circulation routière fortement perturbée, l'électricité coupée, c'est ce décor apocalyptique qui a marqué plusieurs localités de l'est du pays durant ces dernières 72 heures en raison des intempéries dévastatrices. A Jijel une femme est décédée, emportée par les eaux de l'oued Bouzrar, dans la localité de Sidi Maârouf, mercredi dernier, suite aux fortes chutes de pluie enregistrées depuis quelques jours dans la région. Les services de la Protection civile font leur possible pour assister et surtout sauver les personnes touchées par ces intempéries. Les pluies s'acharnent et les vents se déchaînent. Pour parer au plus urgent, une cellule de vigilance a été installée au niveau de chacune des communes de la wilaya de Constantine en vue de prendre en charge les habitants durant toute la période hivernale, selon les élus locaux. Aussi, les éléments de la Protection civile sont en alerte depuis quelques jours alors que les opérations de sauvetage se poursuivent dans tout l'est du pays. A Constantine, de fortes pluies ont causé l'effondrement de cinq murs et de toitures au niveau des rues Boukeleb-Mostapha, Kherrab-Saïd et Kerouche-Abdelhamid ainsi que des glissements de terrain au niveau du secteur urbain de Bab El Kantara. En outre, la circulation routière a été fortement perturbée, alors que de nombreuses rues et venelles menant vers les cités Daksi et El Gammas (commune de Constantine) ont été momentanément submergées par les eaux. Plus à l'est, un violent orage accompagné de rafales de vent atteignant plus de 70 km/h, selon les services de la station météorologique, s'est abattu, jeudi en début d'après-midi, sur les hauteurs de la ville d'El Kala (El Tarf). On parle alors d'une mini-tornade qui n'aurait duré qu'une quinzaine de minutes, mais qui a engendré d'importants dégâts à travers la ville. Le bilan matériel est assez lourd à El Tarf: des pylônes ont été arrachés ainsi que des toitures de maisons et des panneaux de signalisation routière, en plus de la coupure de la RN 44 (Annaba-frontière tunisienne) à hauteur de la localité de Aïn Laâssel et de la RN 82 (El Tarf-Souk Ahras) au niveau de la commune de Bouhadjar. Ces orages ont également provoqué l'explosion du transformateur électrique du technicum de cette ville littorale, faisant voler en éclats les vitres et les toitures de l'établissement et endommageant des habitations et un parking couvert voisins. Les services de la Protection civile de la même wilaya ont également eu à drainer par pompage les eaux pluviales infiltrées à l'intérieur d'une habitation à la cité Zighoud-Youcef. Ils ont aussi procédé à des opérations d'épuisement d'eau au niveau du siège de la wilaya, au lycée Merzoug-Chéri et à travers la cité 1300 Logements dans la commune de Daraâne. Pour finir, la gare routière a été submergée par les eaux et plusieurs blessés victimes d'accidents de la circulation sont signalés, dont un carambolage impliquant cinq voitures sur la RN 84-A, à proximité de la gare routière.