Ce débrayage, ajouté au manque de liquidités dans les bureaux de poste à travers le territoire national, ne feront qu'exacerber la vie des citoyens. Depuis la réorganisation du secteur des postes et télécommunication, les postiers s'estiment de plus en plus lésés. Réuni mercredi dernier, le conseil syndical d'Algérie Poste a débattu longuement de la situation socioprofessionnelle des travailleurs, notamment la note adressée au personnel portant prime de rendement annuelle. C'est justement cette note qui est perçue par les syndicalistes comme «une manière indirecte et anticipée de préparer le postier au non-paiement de cette prime». Les syndicaliste s'interrogent d'emblée à quel exercice se rapporte cette note, sachant que durant l'exercice 2009, cette prime n'a pas été ni certifiée ni approuvée, bien que leurs camarades d'Algérie Télécom l'ont perçu. Tout en rappelant les efforts fournis pour satisfaire les clientèles et les conditions d'exercice de leur fonction, les postiers s'estiment en droit d'être récompensés en contrepartie. Mettant en exergue la mauvaise gestion à l'origine de l'absence de résultats positifs, les travailleurs refusent d'endosser la responsabilité. Devant cette situation, les syndicalistes exigent le paiement de cette prime, des heures supplémentaires effectuées pendant le mois de Ramadhan et le rappel de la deuxième tranche de la PRI/PRC de la période 2008 à 2010. Il en est de même pour la régularisation de la prime d'astreinte avec effet rétroactif à partir de 2004, conformément à la convention collective, l'avancement de grade qui n'a pas été effectué depuis 2000. L'effectif est l'autre point soulevé dans la plate-forme de revendications des postiers «depuis le début de l'année, plus de 50 agents sont partis à la retraite sans être remplacés», dénoncent-ils dans le même document pour illustrer le déficit flagrant en effectif. Le réaménagement des horaires d'ouverture et de fermeture en tenant compte des spécificités des régions, la reconsidération du cas de la demi-journée de jeudi et la révision du repos hebdomadaire, sont les autres points soulevés en plus de la régularisation des chefs d'équipe et chefs d'établissement. Partant, le conseil syndical lance un ultime appel à la direction centrale d'Algérie Poste pour répondre favorablement aux doléances des travailleurs et interpelle par la même occasion la Fédération nationale des postiers pour appuyer ces revendications et intervenir pour leur concrétisation. Le conseil se réserve, par ailleurs, le droit que lui confère la loi d'user de tous les moyens pour faire aboutir ses revendications.