Les opérateurs sont sommés de promouvoir la destination Algérie au lieu de se contenter d'organiser des voyages à l'étranger. «Malgré les campagnes de sensibilisation menées par la direction du tourisme, les propriétaires des agences de voyages et de tourisme continuent à faire la sourde oreille quant à la nécessité de se mettre en harmonie avec les nouveaux textes portant sur la reconfiguration du secteur du tourisme dont le but est l'établissement d'une cartographie claire et détaillée de toutes les agences d'autant que plusieurs d'entre elles fonctionnent selon les humeurs de leurs patrons», apprend-on auprès de sources proches de la direction du tourisme de la wilaya d'Oran. En ce sens, un ultimatum, s'étalant jusqu'à la fin de janvier de l'année prochaine leur a été fixé. «Toutes les agences, au nombre de près de 70 unités, sont appelées à déposer leur dossier entrant dans le cadre de la reconfiguration de l'activité des agences de voyages et de tourisme», indique-t-on. A ce jour, «seulement quatre agences, dont trois sont établies à Oran et la quatrième à Arzew, se sont manifestées pour remplir les formulaires demandés tout en répondant aux exigences du cahier des charges contenant les 27 conditions». La même source ajoute que «le ministère du Tourisme et de la Petite et moyenne entreprise et de l'Artisanat passera, dans les tout prochains jours, à l'étude des dossiers de toutes les agences de voyages et tant pis pour les négligents.» La nouvelle réglementation, devant régir de manière rigoureuse l'activité des agences de tourisme et de voyages vient à point nommé étant donné que la wilaya d'Oran prétend constituer un pôle touristique par excellence. Dans le nouveau cahier des charges mis en place tout dernièrement, les agences de tourisme et de voyages sont appelées à jouer un rôle de premier ordre dans l'attraction des touristes et des visiteurs. Cette mesure est motivée par le fait que plusieurs agences sont devenues des boîtes aux lettres se contentant des propositions des différents offices de voyages à leur tête les institutions nationales dont l'Office national de tourisme. «On les voit un peu partout et rares sont leurs suggestions quant à la propulsion du secteur et l'exportation des atouts touristiques algériens hormis l'organisation des quelques voyages dont la plupart se terminent par des scandales inédits», a déploré un spécialiste. Et ce dernier d'ajouter que «les vérités rapportées par la presse nationale, et même étrangère, quant aux conditions déplorables qui accompagnent les opérations de Hadj et Omra sont édifiants, nos agences sont loin de représenter dignement le tourisme algérien». Aussi, c'est à se demander pourquoi les agences de voyages et de tourisme font la sourde oreille quant à la nouvelle réglementation. De l'avis des spécialistes, plusieurs gérants d'agences estiment que les nouveaux textes sont draconiens tandis que l'activité est menacée. «Les agences de tourisme sont incitées à dénicher et ramener les visiteurs étrangers en Algérie alors qu'elles produisent le contraire en organisant des voyages vers les autres pays comme la Turquie, la Syrie, la Tunisie, le Maroc, etc.». Cependant, les touristes algériens sont livrés à eux-mêmes. Pourtant, les textes sont clairs. Toutes les facilités, quant au séjour des touristes, à savoir le transport, l'hébergement et la restauration des touristes, sont aux frais des agences de voyages. Or, dans plusieurs cas, c'est le contraire qui se produit. Le visiteur est livré à son triste sort dès son arrivée à la destination choisie. «Telle est la grande arnaque relevée, à plusieurs reprises, par le commun des mortels. C'est justement à cette pratique que s'attaque le nouveau cahier des charges», explique-t-on. Le tourisme ne se limite pas à organiser des voyages vers les pays étrangers, les agences de voyages doivent se mettre au diapason des recommandation annoncées et mises en oeuvre par les pouvoirs publics pour redynamiser le secteur tout en encourageant le tourisme local. «Une fois l'étude des dossiers terminée, la classification des agences sera rendue publique et tant pis pour les hésitants et les suspicieux, car des mesures, à la fois, rigoureuses et sûrement sans appel suivront», affirme-t-on.