Finalement, il s'agit d'un problème de volonté politique. «Il y a aussi l'occupation de l'espace par le commerce informel. Dans ce domaine, nous sommes disposés à aider les pouvoirs publics pour faire face à cette situation», a annoncé Aïssa Naïli, sous-directeur en charge de la circulation routière à la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn), invité de la Chaîne III de la Radio nationale. En d'autres termes, il s'agit d'un problème de volonté politique. Et cette volonté politique apparemment, n'existe pas quand on voit des espaces totalement squattés comme le square Port-Saïd où la devise s'échange au vu et au su de tous. Quand la wilaya d'Alger a décidé d'en finir avec le marché de Bachdjerrah par exemple, la police a agi avec célérité et minutie alors que d'aucuns étaient sûrs que des émeutes allaient éclater. Finalement, si le marché du D15, si la «bourse» de Port Saïd ne sont pas interdits, c'est qu'il y a des barons qui bloquent une telle décision. Lors de la même émission radiophonique, le responsable de la police a indiqué que le nombre de victimes des accidents de la circulation est en baisse. «Cette baisse est constatée en zone urbaine. Par rapport à la même période en 2009, le nombre des accidents s'est réduit de 14% durant les dix premiers mois de 2010. Cela donne 90 vies sauvées. C'est positif.» Selon lui, cette réduction du nombre d'accidents est liée à l'application du nouveau Code de la route. «Pour nous, le tout-répressif n'est pas la solution adéquate. Il faut une contribution de tout le monde et il est nécessaire de développer la culture de la route. Il reste encore des chauffeurs qui se comportent d'une manière incivique. L'action de nos unités s'adresse à ces derniers», a-t-il expliqué. Il n'y a pas selon lui, de recours excessif à la verbalisation. «Nous appliquons les lois sereinement. Les éléments de nos unités ont été formés pour cela. L'excessif est à mettre à l'actif de ceux qui ne respectent pas les règles de la conduite et qui engendrent des problèmes», a-t-il dit. Il a regretté l'inexistence de parkings, d'aires de stationnement et de passages réservés aux piétons, ainsi que le manque de trémies et de passerelles qui pourraient faciliter la circulation dans les grandes villes. a-t-il noté. Aïssa Naïli a annoncé l'installation de 84 radars de contrôle de la vitesse. Une centaine d'autres seront acquis dans les prochains mois. «Les centres urbains seront dotés, au fur et à mesure, de caméras de surveillance. Il s'agit d'instruments bénéfiques pour notre action, pour la surveillance des biens et des personnes et pour la régulation de la circulation routière», a relevé le sous-directeur à la Dgsn. Il a évoqué la mise en place d'un plan «spécial Aïd El Adha» avec le renforcement des patrouilles pédestres et motorisées au niveau des grands carrefours, des grands axes routiers et des gares ferroviaires et routières.