En attendant une réaction de la tutelle, les étudiants comptent poursuivre le mouvement de protestation de manière pacifique et si le contexte l'exige, saisir la justice. Que se passe-t-il à l'université de Constantine? Au moment où les départements des facultés de droit et du commerce fixent un taux d'admission au mastère dépassant les 70%, celui de l'éducation physique et sportive, prive la majorité des étudiants de ce privilège! «10% seulement des étudiants ont été admis au mastère, ce qui ne correspond pas aux instructions du ministère de l'Enseignement supérieur,», a-t-on appris de sources crédibles. Les instructions de Rachid Harraoubia sont bafouées par le département de l'EPS de Constantine qui décide de son propre chef de revoir à la baisse le taux d'admission au mastère. Cette situation a poussé des dizaines d'étudiants à organiser des sit-in cycliques afin de maintenir la pression sur l'administration et l'amener à revoir ce taux. Sur ce problème, M.Larache, le chargé de la pédagogie au niveau de l'université de Constantine, s'exprimant sur les ondes de Cirta FM s'est montré très clair et estime que la dernière décision revient aux services pédagogiques et non au recteur. Cette mise au point intervient suite à la requête envoyée par les représentants des étudiants au rectorat dans laquelle ils se sont plaints de la décision de l'administration. L'intervention radiophonique de M.Larache n'est pas pour régler le problème des étudiants qui se sentent marginalisés et lésés. Aujourd'hui, ils s'interrogent sérieusement sur l'autorité qui a les prérogatives d'intervenir dans ce genre de situation. Ce flou a poussé les contestataires à saisir hier le ministère de l'Enseignement supérieur. Le ministre a reçu une correspondance dont une copie a été également adressée à M.Djakoun, recteur de l'université de Constantine et dans laquelle ils ont exprimé leur regret face à cette situation de blocage. Ces derniers réclament tout simplement leur droit à poursuivre leurs études dans les classes de mastère. Pour les étudiants, il n'est pas normal que le conseil scientifique présidé par M.R. Bouarrata décide d'admettre seulement douze étudiants, au moment où ce département vient de recevoir un institut avec une capacité de 2000 places pédagogiques à la nouvelle ville d'Ali Mendjli. Par ailleurs, les étudiants et ceux de la deuxième année qui se sont joints au mouvement s'interrogent sur les raisons pour lesquelles le laboratoire est fermé depuis trois années. Cette information est démentie par le chef de département de l'EPS, mais des sources sûres très au fait de ce qui se passe dans les coulisses, ont confirmé le contraire et a priori, une enquête va être déclenchée pour élucider la question. En attendant une réaction de la tutelle, les étudiants comptent poursuivre leur mouvement de protestation de manière pacifique et si le contexte l'exige, saisir la justice. Rappelons que la semaine dernière, des agents de sécurité ont utilisé la violence en malmenant les étudiants qui se sont rassemblés devant le bloc administratif. Des étudiants vont passer en conseil de discipline pour avoir contesté le taux d'admission au mastère.