Seuls 10 étudiants sont admis en master, ce qui les a conduit à suspendre les cours. Noyés dans l'incertitude, des dizaines d'étudiants du département de l'éducation physique et sportive de l'université de Constantine, attendent une réaction de la part du ministère de l'Enseignement supérieur, lequel tarde à se prononcer sur leur cas, relativement à leur admission en master. Les étudiants qui ont été marginalisés avaient, comme nous l'avoins rapporté dans nos précédentes, éditions, entamé un mouvement de protestation, en début du mois en adressant plusieurs courriers aux instances compétentes pour pouvoir accéder à des études en master, dont le pourcentage a été fixé à 70% et plus, mais le département de l'EPS a décidé de limiter le taux à 10%, ce qui va à l'encontre à la volonté du ministère de l'Enseignement supérieur. La situation semble s'aggraver car les étudiants refusent de baisser les bras et continuent d'interpeller tous les responsables en mesure de changer la donne. Et on vient d'apprendre de sources sûres qu'un document compromettant, portant des accusations gravissimes à l'encontre des décideurs du département de l'EPS, dont le conseil scientifique présidé par Bouarata, vient d'être remis au rectorat. Nous avons pu avoir une copie de ce document, qui ne peut être exploité qu'après enquête, selon l'avis des sources judiciaires et sécuritaires consultées par nos soins à ce sujet. La situation semble perdurer, mais les étudiants persistent: «Nous nous sommes engagés pour faire valoir nos revendications, et nous avons le droit de poursuivre des études, le département de l'EPS n'est pas la chasse gardée d'une poignée de personnes qui se cachent derrière de faux prétextes pour nous priver d'études. Le département de l'EPS appartient à l'Etat et c'est au ministère de l'Enseignement supérieur que nous interpellons encore une fois, de se saisir de la situation.» Les étudiants entameront demain leur quatrième semaine de protestation et exigent que l'on prenne en considération leurs revendications. L'université de Constantine ne semble pas la seule à connaître des problèmes de ce genre. A Alger, Oran, Annaba et Sétif, entre autres, ces universités sont confrontées à des situations de plus en plus complexes. Et en dépit de tout, c'est toujours l'étudiant qui demeure l'otage. Otage d'un système qui n'est pas défini. Et une question s'impose: a-t-on vraiment le droit de priver des étudiants d'approfondir leurs connaissances sous prétexte de manque d'encadrement et de places pédagogiques? Il n'est pas exagéré de dire aujourd'hui que l'Université algérienne qui a formé des élites, se dégrade au fil des jours. Et l'étudiant n'est plus ce qu'il était jadis.