Cette délégation se rendra au port d'Alger, à la cimenterie de Meftah et au siège de la Sonelgaz. «On a quatre projets ficelés de joint-ventures dans les nouvelles technologies, les TIC, les infrastructures et la transformation de la sidérurgie, que nous allons discuter avec les entreprises espagnoles.» C'est ce qu'a affirmé, hier, Boualem Merrakech, président de la Confédération algérienne du patronat, en marge du forum d'affaires qui a regroupé, à l'hôtel Sofitel, des opérateurs algériens et espagnols venus de la principauté des Asturies. Dans sa brève intervention, le patron de la CAP a lancé un appel aux pouvoirs publics pour «un meilleur accompagnement dans cette démarche qui permettra à l'économie algérienne de sortir du carcan des hydrocarbures». C'est le soutien en termes de «compréhension» que la CAP attend des autorités a-t-il poursuivi. Dans une réunion précédente, «nous avons explicité l'ensemble des dispositions existant en Algérie», a rappelé Boualem Merrakech. C'était l'une des rares fois que des entreprises privées et publiques sont allées communément à la conquête d'un partenariat à l'extérieur. La signature d'un protocole d'accord entre la CAP et la Fade, une fédération patronal ibérique, est considérée comme «un début d'exécution de nos objectifs communs» a ajouté le président de la Confédération algérienne du patronat. Accompagné de 66 hommes d'affaires et d'opérateurs économiques, le président de la principauté des Asturies, Vicente Alvarez Areces a fait part de l'intérêt «particulier» que portent les entreprises de sa région au marché algérien. Plusieurs firmes sont intéressées, notamment par le développement du partenariat dans les domaines de la construction, la gestion des ports, les technologies de l'information et de la communication (TIC), les transports et les services. Cette délégation se rend en visite aujourd'hui au port d'Alger, à la cimenterie de Meftah et au siège de la Sonelgaz. C'est le département de Mohammed Benmeradi, qui devrait assurer l'accompagnement des investisseurs espagnols. De nombreuses entreprises des Asturies sont déjà présentes en Algérie dans le cadre de la réalisation de projets comme le métro d'Alger, les stations de dessalement d'eau de mer et les équipements nécessaires de l'énergie solaire, a rappelé M.Areces. S'agissant des énergies renouvelables, notamment la photovoltaïque, Gabriel Busquets Aparicio, ambassadeur d'Espagne en Algérie les considère comme «un vecteur important de nos échanges commerciaux et économiques». Concernant la législation algérienne en matière d'investissement, M.Areces a affirmé qu'elle constitue «un cadre juridique favorable» au développement des petites et moyennes entreprises qui activent sur le marché national. Par ailleurs, le secrétaire général du ministère de l'Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la Promotion de l' investissement, Dris Tandjaoui, a indiqué que «les relations économiques entre l'Algérie et la principauté des Asturies connaissent depuis quelques années un développement notable». Par ailleurs, il convient de rappeler que l'Espagne a été classée premier investisseur européen en Algérie pour la période 2005-2010. Elle détient 26% des investissements européens effectués sur le marché national durant les cinq dernières années. La balance des échanges commerciaux entre les deux pays connaît un excédent en faveur de l'Algérie. Il va certainement s'accentuer avec la mise en service prochaine du gazoduc Medgaz.