Très attendue, la 4e édition reconfigurée se déroulera du 16 au 23 décembre. Après maintes spéculation, le Festival international du film arabe revient enfin cette année. Annoncé officiellement hier à la faveur d'une conférence de presse animée à la salle Frantz-Fanon par son nouveau commissaire et son staff, notamment Mlle Nabila Rezaïg, responsable de la programmation long métrage, Yasmine Chouikh du rayon court métrage et Nabil Hadji de la communication, cette nouvelle édition comprendra 13 longs métrages et 21 courts métrages qui se disputeront le trophée de l'Ahaggar d'or. Une soixantaine d'invités et aussi des stars du monde arabe seront présents à cette manifestation très attendue par les professionnels du 7e art, nous apprend-on. Dans son allocution d'ouverture, M.Mustapaha Orif, nommé nouveau commissaire de ce festival institutionnalisé par le département de Khalida Toumi, dira que le but de cette manifestation d'envergure internationale est de faire de ce Festival une vitrine des cinémas arabes et une caisse de résonnance pour le cinéma algérien. Tout en rendant hommage à son prédécesseur, M.Hamraoui Habib Chawki, M.Orif insistera sur le souci de qualité des films proposés et l'audience que se doit d'acquérir ce festival à Oran et dans le monde et qu'importe qui le dirigera. Aussi, dans la catégorie long métrage, aux côtés de la Syrie, le Qatar, la Tunisie, le Maroc, les Emirats arabes unis, l'Irak et l'Egypte, l'Algérie sera représentée dans la compétition officielle par Saha de Dahmane Ouzid et Taxiphone de Mohamed Soudani. L'Algérie sera présente aussi d'une certaine façon dans Les Palmiers blessés de Abdelattif Ben Amar, une coproduction tuniso-algérienne. Côté courts métrages, outre l'Arabie Saoudite, la Palestine, la Libye pour la première fois, la Palestine, le Liban, les Emirats arabes, l'Algérie sera représentée par Le Dernier passager de Mounés Khemmar, Garagouz de Abdenour Zahzah et Khouya de Yanis Koussim. Trois hommages seront rendus par ailleurs, à la grande comédienne, Mme Chafia Boudrâa, au comédien, feu Larbi Zekkal et à l'actrice, Mme Hayat el Fahed du Koweït. C'est le film, Hors-la-loi, de Rachid Bouchareb qui assurera la cérémonie d'ouverture. Le réalisateur ne sera pas parmi nous, car il se trouve au USA pour défendre son film en lice aux Oscars. Présidé par Rachid Boudjedra, le jury long métrage sera composé de Suzan Najemdine de Syrie, Hala Zoreikat de Jordanie, Colette Naufal du Liban, Rabii El Zammouri de Tunisie, Ahmed Boughaba du Maroc et Omrane Saleh de Bahrein. Quant au court métrage, le jury présidé par le réalisateur tunisien Ibrahim Letaïef, sera constitué de Mohamed Salem Ould Dendou de Mauritanie, Hala Abdellah de Syrie, Abdallah Hassan Ahmed des Emirats arabes et Mohammed Nadif du Maroc. Le programme comprendra aussi un focus sur le cinéma du Golfe avec quatre longs et neuf courts métrages, mais aussi un colloque sur la critique cinématographique dans les pays arabes et un autre sur la musique dans le cinéma arabe, auquel prendront part d'éminents spécialistes dont notre compositeur de talent, Safy Boutella. Reprenant la parole, le commissaire du Festival, M.Mustapha Orif, a souligné l'importance de cette rencontre annuelle dédiée au cinéma arabe qui, a-t-il dit, «doit s'ancrer dans le paysage cinématographique arabe et faire d'Oran une destination incontour-nable». Il a affirmé qu'à partir de l'année 2011, la date du festival sera fixée au mois de juillet, précisant que pour cette année, sa tenue au mois de décembre est «exceptionnelle». «On va réfléchir à un nouveau format du festival pour essayer de l'ancrer définitivement dans le paysage cinématographique». S'agissant des critères de sélection des films, ceux-ci, a expliqué Nabila Rezaïg sont d'abord, la qualité, la disponibilité des copies et des réalisateurs en fonction du calendrier des festivals sachant qu'en ce moment, trois festivals se disputeront Oran dont ceux du Caire et Dubaï. Aussi, le choix des films répond à une nécessité de «diversité des cinémas arabes», M.Orif a tenu à le souligner vivement.