L'ancien directeur technique de l'Equipe nationale de football, Rachid Mekhloufi, a affirmé que seule une refonte globale pourrait remettre sur pied le football national. «Nous avons tout pour réussir, les moyens financiers et humains. Ce qui manque, c'est l'organisation, une planification avec des objectifs précis à atteindre et surtout, il faut commencer par parler de la jeunesse», a indiqué l'ancien attaquant de l'AS Saint-Etienne, lors d'une cérémonie l'honorant pour sa carrière sportive, jeudi à Paris. Tout en se déclarant «déçu» par l'évolution du football algérien, il a estimé que «l'urgence» est de mettre en place tous les moyens, infrastructures et logistiques, pour atteindre la performance, a souligné l'ancienne gloire de l'équipe du FLN. La sélection nationale de football a réalisé des résultats en dents de scie lors des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations CAN 2012. Pour M.Mekhloufi, la solution n'est pas de songer à un entraîneur étranger, réclamé par certains, mais de «capitaliser» tous les moyens mis à la disposition du football par les pouvoirs publics. «On a beau ramener un entraîneur étranger, il tournera en rond, puisqu'il réclamera des choses qui ne seront pas immédiatement mises à sa disposition», a-t-il souligné, ajoutant que tant qu'on n'aura pas assez de stades et d'écoles de football, le meilleur entraîneur au monde, s'il venait à être sollicité, ne pourrait réussir en Algérie. Par ailleurs, l'ex-attaquant de l'AS Saint-Etienne et ancien directeur technique de l'Equipe nationale de football, Rachid Mekhloufi, a reçu, jeudi à Paris, le prix Raymond Kopa honorant sa carrière sportive. La distinction lui a été remise des mains du secrétaire général du Comité olympique français, Jean-Pierre Mougin et de Kopa, présent à la cérémonie initiée par l'Association pour un sport sans violence et pour le fair-play. Ce trophée, remis devant un parterre représentatif du mouvement sportif français, récompense également le meilleur buteur (116 réalisations) de Saint-Etienne pour sa sportivité, Mekhloufi n'ayant jamais écopé de carton. Dans une déclaration à l'APS, l'ancien meneur de jeu de l'équipe stéphanoise s'est dit «très honoré» par une telle distinction, d'autant plus, a-t-il signalé, qu'elle porte le nom d'un «grand Monsieur du football mondial.» L'ex-avant-centre du Real Madrid et Reims, Raymond Kopa, a expliqué le choix de Mekhloufi pour ce prix: «non seulement pour sa classe et sa qualité de meneur de jeu, mais aussi par rapport à son comportement.» «C'est le joueur qui s'apparente le plus à mon jeu il m'avait toujours fait grosse impression. C'est un joueur qui avait également le respect de ses adversaires», a indiqué celui qu'on qualifie de Napoléon du football. Quadruple champion de France, Mekhloufi (74 ans) a débuté sa carrière sportive en 1954 à l'AS Saint-Etienne dont il était le maître à jouer. Une carrière qu'il termina à Bastia (1970) dont il deviendra entraîneur. Il évolua aussi au Servette Genève et à la Marsa (Tunisie). Mekhloufi figurait parmi les joueurs algériens évoluant en France qui ont quitté l'Hexagone en 1958 pour rallier, aux côtés de Zitouni, Boubekeur, Bentifour, Rouaï et autre Bekhloufi, la Tunisie où était installé le Gouvernement provisoire algérien, sacrifiant du coup leur carrière et fondant la glorieuse équipe du FLN. Ex-président de la Fédération algérienne de football, il était également directeur technique de l'équipe nationale en 1982.