L'accès grâce à la carte magnétique, expérimentée dans la cité des 1000 Lits, vient à point nommé, les indus occupants sont de fait chassés. «Les agents des postes de gardiennage sont désormais allégés des lourdes missions de contrôle d'identité des personnes accédant aux résidences universitaires», a indiqué Mohamed, agent de sécurité près de la cité 1000 Lits d'Es Senia ajoutant que «les cartes magnétiques viennent à point nommé mettant de fait dehors, tout étranger à la famille universitaire». En effet, autant de nouveautés et d'innovations ont été apportées cette année, dans le cadre de la réforme universitaire tandis qu'endiguer le flux des intrus dans les résidences continue à constituer le sujet dominant des responsables hiérarchiques. Ces changements opérés ont été motivés par le fait que plusieurs cités sont devenues de «grands dortoirs» ciblés par des personnes qui n'ont aucune relation avec l'université. En attendant sa généralisation au reste des résidences, l'accès, grâce à la carte magnétique, expérimentée dans la cité des 1000 Lits, vient à point nommé réduire le nombre des indus occupants des chambres destinées aux étudiants. Ce n'est pas le fait du hasard si les campus constituent le sujet dominant des préoccupations des responsables hiérarchiques de l'université. Cette dernière est ciblée, ces derniers temps, par toutes sortes d'énergumènes. Dans un passé très récent, plusieurs résidents des cités universitaires du pôle universitaire de Bir El Djir sont montés au créneau pour revendiquer le renforcement des mesures de sécurité. L'agitation d'alors a été motivée lorsqu'un automobiliste a accédé, en toute impunité, au sein de la cité des filles, Belgaïd III, pour prendre à bord de sa voiture son amie, une jeune étudiante, et cela sous les regards ahuris de plusieurs témoins. «C'est l'une des plus graves violations qui aient été perpétrées contre l'enceinte universitaire», ont déploré plusieurs étudiants. La sécurité et la protection renforcée des cités universitaires ont été annoncées, tout récemment, par le premier responsable de l'Enseignement supérieur, Rachid Harraoubia. Devant le Conseil de la nation, le ministre a indiqué que sa tutelle mobilisera des sociétés privées spécialisées dans le gardiennage et la surveillance. Cette voie est stimulée après que la violence soit montée de plusieurs crans au sein de l'université. De nombreux cas d'agressions physiques ont été recensés tandis que le Centre de recherche en déontologie sociale et culturelle d'Oran a tiré la sonnette d'alarme en révélant que plus de 40% des étudiants ont été victimes de violences verbales contre 33% des étudiants victimes de harcèlements moraux alors que près de 30% d'étudiantes ont subi des harcèlements sexuels. L'enceinte universitaire a été le théâtre de plusieurs cas de violence. A la rentrée universitaire de 2006, l'étudiante Kadache a été mortellement poignardée au sein de l'université de Bab Ezzouar. La même université a vécu, le 28 mai 2007, des affrontements entre étudiants, à la fois rarissimes et gravissimes. L'université de Mostaganem garde intactes les séquelles de la mort d'un enseignant assassiné à l'arme blanche par son étudiant un certain 20 octobre 2008. Autant de cas ont été enregistrés plus tard aux universités de Constantine, Béjaïa, Bouira, Tiaret, El Tarf, Tizi Ouzou, Annaba, Oran.