Le Bastion 23 a accueilli, mercredi dernier, la cérémonie d'ouverture de la première édition du Programme de préparation de propositions d'inscription sur la liste du patrimoine mondial des pays africains du groupe arabe de l'Unesco. Une manifestation de haute envergure à laquelle ont assisté, notamment la ministre de la Culture, Khalida Toumi, mais aussi les représentants du Fonds africain du patrimoine mondial, des experts et une délégation de stagiaires des Etats parties africains relevant du groupe arabe de l'Unesco. Aussi, cette manifestation aura pour but l'accroissement du nombre de sites africains inscrits sur la liste du patrimoine mondial, qui répondent aux exigences courantes en la matière ainsi que la création d'un réseau d'institutions et de professionnels africains informés et qualifiés pour la mise en oeuvre de ce processus d'inscription sur la liste du patrimoine mondial. En d'autres termes, il s'agit d'un programme de formation qui s'adressera aux pays arabophones en Afrique du 2 au 12 décembre à Alger. Formation initiée par le Ffonds africain du patrimoine mondial qui est un centre de catégorie 2 de l'Unesco. Cette formation s'adressera aux professionnels reconnus du patrimoine mondial culturel et naturel détenant une expérience à la fois pratique et théorique du patrimoine mondial et des processus de nomination afin de mener à bien la préparation des dossiers de candidatures retenues. Prennent part à ce programme 34 candidats des pays africains arabophones (Soudan, Maroc, Mauritanie, Algérie) engagés concrètement dans la préparation de dossiers de candidature pour des biens culturels ou naturels dans leur pays. Feront l'objet de ces dossiers de candidature, huit sites culturels, quatre sites naturels et cinq sites mixtes. Dans son allocution de bienvenue, Khalida Toumi remerciera les convives et principalement l'Unesco pour la confiance placée en notre pays en lui accordant «l'honneur d'abriter cette formation destinée à la préparation des dossiers d'inscription sur la liste du patrimoine mondial des pays africains relevant du groupe arabe de l'Unesco». Elle rappela qu'en février 2010, l'Algérie avait abrité la réunion régionale de clôture des rapports périodiques dans les Etats arabes, conduite par le Comité et le Centre du patrimoine mondial de l'Unesco. «C'était un exercice de diagnostic et de suivi de l'état de santé de notre patrimoine culturel. Cette première expérience nous a permis de tirer des leçons, d'apporter des correctifs, des ajustements et des enrichissements dans nos méthodes de gestion des sites du patrimoine mondial. Elle nous a également permis de sensibiliser le Comité du patrimoine mondial sur les spécificités et les caractéristiques régionales du patrimoine mondial cultuel et naturel» a-t-elle déclaré. Et d'ajouter: «En s'associant à l'organisation de ce programme africain, l'Algérie a voulu, d'une part, signifier son profond attachement aux valeurs culturelles africaines partagées, d'autre part, montrer un signe fort de son engagement dans les actions de préservation et de valorisation du patrimoine africain d'ordre culturel et naturel.» Elle fera remarquer que cet engagement s'est de tout temps exprimé dans le cadre de l'Union africaine et s'est traduit sur le terrain par des actes tels l'organisation en 2009 du Festival culturel panafricain ainsi que la réalisation du Grand Musée de l'Afrique, à Alger qui est, dira-t-elle, «un autre témoignage fort de l'engagement de l'Algérie dans la réappropriation de la mémoire et de l'Histoire africaines». Aussi, le programme de formation, que l'Algérie lance, sera organisé en trois étapes, a précisé la ministre de la Culture. La première étape consiste en l'organisation d'un atelier (celui d'Alger), de deux semaines de formation pour la préparation de dossiers d'inscription sur la liste du patrimoine mondial pour chaque pays, la deuxième étape consiste en une période de travail de maturation des dossiers puisqu'une échéance de huit mois est accordée pour améliorer et finaliser les dossiers d'inscription avec l'assistance d'experts. La troisième étape consiste en l'organisation d'un atelier de deux semaines qui sera consacré à l'évaluation et à la finalisation des dossiers en vue de les soumettre au Centre du patrimoine mondial.