La 8e journée internationale de la montagne sera célébrée cette année à Tizi Ouzou. Célébrée le 11 décembre de chaque année, la Journée internationale de la montagne, qui tient sa 8e édition de 2010 sous le thème «Minorités et peuples autochtones de montagne», offre une occasion propice pour mettre en valeur les opportunités et les contraintes rencontrées dans le développement des régions de montagne dans le monde. La célébration nationale, dont la cérémonie se tiendra cette année à Tizi Ouzou, met de nouveau en évidence la nécessité d'impliquer davantage les populations de montagne dans la préservation et le développement de ces espaces favorables au secteur de l'économie. Cette dernière s'inscrit dans le cadre d'un développement durable préservant cet écosystème riche en savoirs traditionnels, qu'il s'agisse de pratiques agricoles, faune et flore, médecine, artisanat... La Direction générale des forêts (DGF) en Algérie, est toute désignée pour développer un vrai «partenariat de montagne» qui est un espace représentant pas moins de 25% de la surface globale de la terre en prenant en compte leurs aires périphériques. Il constitue aussi un habitat pour 30 à 35% environ à la population d'Algérie, dont environ 20% en zone montagneuse proprement dite avec une densité de 50 à 600 âmes au km². Pour sa part, l'Algérie dispose de huit parcs nationaux couvrant une superficie de 165.362 km², quatre réserves de chasse et trois centres cynégétiques. Ses montagnes englobent 1451 zones humides dont 762 sont naturelles. Le travail de la terre et l'élevage constituent les principales sources de revenus pour la population locale. Ainsi, les zones pastorales constituent 52% des espaces de montagne alors que l'agriculture représente l'équivalent de 931.000 hectares. Il faut dire que la majorité des 6000 projets de proximité de développement rural, lancé depuis 2002, est localisée au niveau des zones de montagne. Ce projet de renouveau rural, rappelle-t-on, contribue à développer une base infrastructurelle importante destinée notamment à élargir et surtout à désenclaver les nombreuses communes rurales. Parmi les nombreuses causes de dégradation des zones de montagne, il y a lieu de citer une utilisation irrationnelle et excessive des terres agricoles, le surpâturage et les prélèvements anarchiques de bois de chauffage... La DGF a réussi à classer 42 sites sur la convention issue du traité adopté en 1971 dans la ville iranienne de Ramsar et dont l'entrée en vigueur date de 1975. C'est le seul traité mondial du domaine de l'environnement qui porte sur un écosystème particulier et les pays membres de la Convention couvrent toutes les régions géographiques de la planète. Pour les quelque 26% de la population mondiale, la montagne fournit de l'eau pour la moitié de l'humanité. A cette ressource naturelle précieuse, vient s'ajouter une appréciable diversité biologique et culturelle accompagnant un potentiel économique dont le tourisme en particulier.