Des peines de 2 et 3 mois de prison avec sursis ont été prononcées, hier, par le tribunal correctionnel de Larbaâ Nath Irathen (wilaya de Tizi Ouzou) dans l'affaire des quatre citoyens de confession chrétien-ne résidant dans le village d'Ath Atelli. Ainsi, l'accusé principal dans ce dossier a écopé de trois mois de prison avec sursis assortis de 10.000 DA d'amende. Cet accusé, en plus «de la pratique illégale de la religion chrétienne» est cité pour les chefs d'inculpation d' «hébergement d'une personne de nationalité étrangère sans autorisation», ainsi que d'avoir utilisé l'un de ses biens fonciers pour servir de lieu de culte. Les trois autres mis en cause dans le même dossier sont accusés de pratique illégale d'une religion autre que musulmane. C'est suite à une pétition initiée par quelques citoyens du village Aït Atelli, dans la commune de Larbaâ Nath Irathen, qu'une procédure judiciaire a été entamée à l'encontre des quatre chrétiens. Lors de son réquisitoire, le procureur avait requis la peine d'une année de prison ferme. Le jour du procès, il y avait une mobilisation devant le tribunal de Larbaâ Nath Irathen, dont les militants du Rassemblement pour la culture et la démocratie, des sympathisants du Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie, de la Ligue algérienne de la défense des droits de l'homme, du collectif SOS libertés, etc. Notons que l'ouverture d'un lieu de culte chrétien devait, selon la loi en vigueur, être soumis à une autorisation de la part de la commission nationale des cultes autres que musulman. Quant à la communauté chrétienne protestante d'Algérie, elle est coordonnée par l'association de l'Eglise protestante d'Algérie (EPE).