Un répertoire sera utilisé comme base de sondage pour l'ensemble des enquêtes auprès des entreprises du secteur privé. Les rapports entre les pouvoirs publics et le secteur privé ne doivent plus être empreints de méfiance. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, plaide en faveur de l'institutionnalisation d'un climat de confiance et de transparence entre les pouvoirs publics et les acteurs économiques. Cette déclaration était faite avant-hier à Alger, lors d'une réunion portant sur la préparation de l'opération de recensement économique 2011. Le ministre a insisté sur la nécessité d'une campagne d'explication large et efficiente en direction des opérateurs économiques dans le cadre de la préparation de cette opération. Ould Kablia présidait la deuxième réunion du Comité national du recensement économique au cours de laquelle il a mis en relief la nécessaire adhésion des opérateurs économiques au succès de cette opération qui débutera en mars 2011. Il a relevé le bon déroulement des travaux préparatoires au niveau de l'ensemble des wilayas et s'est félicité du rôle joué par les collectivités locales dans la conduite de cette opération d'intérêt national. Etaient présents à cette réunion, M.Ali Boukrami, secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Prospective et des Statistiques, chargé de la Statistique, et les secrétaires généraux des départements ministériels, membres du comité national. M.Ali Boukrami a souligné, pour sa part, l'efficacité de l'action menée de façon groupée par les membres du gouvernement concernés et les autorités locales. De son côté, le directeur général de l'Office national des statistiques (ONS) a présenté une communication sous forme d'un rapport d'étape restituant la totalité des actions entreprises depuis l'installation du comité national, le 16 juin 2010, tout comme il a détaillé la nature et le volume des actions à engager au titre de l'exécution des processus du recensement économique. Le rôle du Comité national du recensement économique 2011 consiste à enquêter sur l'ensemble des entités, toutes activités et secteurs confondus hors agriculture. Il vise à couvrir exhaustivement l'ensemble des secteurs d'activités économiques et juridiques, permettant de disposer de données statistiques fiables et actualisées. En juin dernier, le directeur de l'Office national des statistiques, Mounir Khaled Berrah, a précisé, qu'à travers ce recensement économique, l'objectif visé est de couvrir exhaustivement l'ensemble des secteurs d'activités économiques (hors agriculture) et l'ensemble des secteurs juridiques, ce qui constituera une base de sondage pour l'ensemble des travaux à venir. Le DG de l'ONS a cité d'autres objectifs de ce recensement dont la mise à jour du répertoire des personnes morales et physiques qui permet d'avoir un fichier exhaustif fiable et actualisé. Ce répertoire sera aussi utilisé comme base de sondage pour l'ensemble des enquêtes auprès des entreprises (ou établissements) et plus particulièrement, les entreprises du secteur privé qui ne sont pas bien appréhendées, avait-il dit. Le recensement économique permet également le suivi et la maîtrise des paramètres et indicateurs des différents secteurs d'activités: industrie, commerce, BTP, services, transports. L'enquête ne concernera pas les chantiers temporaires, les étalages (quelle que soit la nature du commerce), les services de prérogatives publiques (police, gendarmerie, casernes, Protection civile, les centres pénitenciaires et les ambassades). Le recensement économique comporte deux phases, dont la première concerne le dénombrement systématique de l'ensemble des entités, toutes activités confondues et tous secteurs juridiques confondus, en vue de mettre en place un fichier général des entreprises et établissements. La seconde phase du recensement est une enquête approfondie permettant de répondre aux besoins et aux préoccupations en matière d'information économique engendrés par les importantes réformes économiques, a relevé le même responsable. L'organisation du recensement économique a conduit à former les responsables de l'opération au niveau de la wilaya et les délégués communaux, afin d'entamer le découpage cartographique du territoire en zone d'enquête et de finaliser le dossier technique ou supports de collecte pour la réalisation de l'enquête.