Quelques groupuscules écument toujours les maquis de la région et sont encore mobiles entre Tizi Ouzou, Boumerdès et Bouira. L'opération de ratissage déclenchée jeudi 9 décembre, dans les massifs montagneux de Sidi Ali Bounab en haute Kabylie, par les forces de sécurité, s'est soldée par la neutralisation d'une trentaine de terroristes, ont indiqué des sources sécuritaires bien informées. Même si aucun nom n'a été avancé à ce jour, les mêmes sources confient que d'importants émirs sont parmi les terroristes abattus. Les résultats des tests ADN auxquels ont procédé les services de sécurité, n'ont pas encore été rendus publics. Pour les besoins de cette opération à laquelle ont participé de hauts cadres de l'armée, le commandement de la 1re Région militaire a mobilisé des moyens colossaux, sur le plan humain et matériel. Pas moins de huit mille soldats ont été dépêchés sur les lieux. Des casemates ont pu être complètement détruites grâce aux interventions des forces héliportées. Cela dit, le dispositif sécuritaire n'a pas été levé et les forces de sécurité, ayant pris le contrôle d'un important périmètre ont placé des postes de surveillance dont l'objectif est de maintenir la pression sur les résidus de ces groupes terroristes. Nos sources avancent que malgré les résultats positifs réalisés au cours de cette importante opération et que tous les objectifs tracés ont été atteints, quelques groupuscules écument toujours les maquis de la région, mais opèrent encore entre Tizi Ouzou, Boumerdès et Bouira. Il n'en demeure pas moins que les pertes énormes que vient de subir le Gspc vont susciter des représailles, une vengeance qui pourrait être violente selon les prévisions de nos sources. C'est la raison pour laquelle le dispositif sécuritaire est soutenu avec un renfort. Les forces héliportées vont, de leur côté, continuer à procéder à des opérations de reconnaissance régulières pour tenter de détecter les mouvements des terroristes ayant survécu au déluge de l'ANP. Cette opération a été menée sur la base de renseignements, selon lesquels le Gspc programmait une rencontre nationale. L'objectif recherché était de redonner un nouveau souffle au Gspc, redynamiser l'action terroriste par le retour aux assassinats collectifs. La même stratégie avait été entreprise par le GIA, une organisation terroriste qui a fini par disparaître. Pour les forces de sécurité, le même sort attend le Gspc. Ceci est d'autant plus visible sur le terrain de plus en plus contrôlé et maîtrisé par les forces de sécurité. Une douzaine de maquis où sévissent encore les résidus du Gspc sont harcelés par des actions militaires, et la pression exercée ne tardera pas à donner d'autres résultats. L'engagement des forces de sécurité n'est pas circonscrit aux seuls maquis. La mi-décembre à peine dépassée, les services de sécurité ont installé un dispositif sécuritaire pour les fêtes de fin d'année. Barrages fixes assistés par des brigades canines de la Gendarmerie nationale, fouilles corporelles et vérification de pièces d'identité. La détermination d'en finir avec ce phénomène n'a jamais été aussi forte au grand soulagement des Algériens.