Les trois partis de l'Alliance présidentielle ont dit non à l'ingérence étrangère au Sahel, réitérant ainsi la position officielle de l'Algérie. La question du Sahel a été d'ailleurs inscrite à l'ordre du jour de la réunion du FLN, du RND et du MSP. Il y a quelques jours, l'Union africaine (UA) a apprécié les initiatives prises par l'Algérie dans le cadre de la lutte antiterroriste dans la région du Sahel. «L'Union africaine a apprécié les efforts consentis au niveau de la région du Sahel et les initiatives prises par l'Algérie au plan opérationnel», a indiqué lundi dernier à Alger, le commissaire à la paix et la sécurité à l'UA, Ramtane Lamamra. en marge de la célébration, à Alger, du 50e anniversaire de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux. Dans leur ordre du jour, les trois partis se sont également penchés sur la corruption et les moyens de lutte adéquats. Il ont d'ailleurs assimilé la lutte contre ce phénomène à celle menée actuellement contre le terrorisme. Plusieurs mécanismes ont été initiés par l'Etat pour éradiquer la corruption qui gangrène particulièrement les entreprises publiques. Selon un décret présidentiel daté du 7 novembre dernier, et publié au dernier Journal Officiel, l'Organe de lutte contre la corruption sera finalement présidé par Brahim Bouzeboudjen, assisté de six membres dont une seule femme. Les partis de l'Alliance ont convenu, également, de renforcer la concertation et d'oeuvrer par tous les moyens à la concrétisation du programme du chef de l'Etat sur le terrain. La présidence tournante de l'Alliance présidentielle est passée, samedi, du Rassem-blement national démocratique (RND) au parti du Front de libération nationale (FLN) lors d'une réunion au sommet tenue au siège du FLN à Alger. Depuis février, date du dernier sommet, aucune réunion importante n'a été tenue. L'activité se limite à la passation du témoin. Créée le 16 février 2004, l'Alliance présidentielle englobe les partis du FLN, du RND et du MSP et se fixe pour objectif principal la mise en oeuvre du programme du Président Bouteflika. Le RND avait pris la présidence tournante de l'Alliance, le 3 février, soit neuf mois! Six ans après sa création en 2004, l'Alliance n'est toujours pas sortie de sa coquille pour s'élargir au niveau national. Ce constat a été confirmé lors du renouvellement des membres du Conseil de la nation, en décembre dernier. Les partis de l'Alliance ont refusé de travailler ensemble. Certains sont même allés chercher du soutien en dehors de l'Alliance. C'est le cas, d'ailleurs, du RND qui a conclu un pacte avec le Parti des travailleurs pour s'assurer le maximum de sièges au sein du Sénat. Ce qui a porté un coup dur à l'Alliance présidentielle. Les leaders des partis majoritaires ne se comportent plus comme des partenaires, mais plutôt comme des concurrents.