La thèse, selon laquelle un homme de 41 ans s'est volontairement donné la mort en usant de ses lacets dans sa cellule après son arrestation par la police, a été remise en cause par sa famille. Cette dernière, a laquelle on a refusé un droit de regard sur le rapport d'autopsie, demande une enquête indépendante du ministère de l'Intérieur, notamment après que sa famille eut constaté des traces de coups sur tout le corps, au niveau de l'épaule, la cuisse droite, derrière l'oreille et au bassin. Hier, ce sont les citoyens du quartier d'El Hamma (Constantine) où résidait le défunt, qui sont sortis dans la rue. Mécontents, ils ont bloqué la circulation et allumé des pneus pour protester contre le décès suspect d'un des leurs. Ils revendiquent notamment à ce que toute la lumière soit faite sur ce qui s'est réellement passé dans les locaux du commissariat central. Selon les déclarations de son frère aîné Mouloud, que nous avons contacté, son défunt frère ne souffrait d'aucun problème psychologique ou moral et était sur le point de finaliser la construction d'un petit magasin à côté de la maison familiale sise à Hamma Bouziane. Des sources judiciaires ont confié que quatre policiers dont un officier ont été mis en cause et il va falloir attendre leur audition par le représentant du ministère public pour déterminer les véritables tenants et aboutissants de cette affaire «suspecte», selon les mêmes sources judiciaires. Des indiscrétions nous ont permis de savoir que la victime a rendu l'âme dans les locaux du commissariat centrale et non dans la cellule. Des proches de la victime ont témoigné que cette dernière jouissait d'un comportement très équilibré et correct vis-à-vis de la famille et des voisins. Pour rappel, Toufouti Kamel la victime, âgée de 41 ans a été arrêté non loin de la Sntv, selon la police, en état d'ivresse et conduite au commissariat central. Deux enquêtes sur cette affaire sont actuellement en cours, celle ordonnée par la famille et celle de la Dgsn. Pour le moment, aucune source n'est en mesure de se prononcer sur les faits de cette affaire, mais la justice aura son mot à dire, après l'aboutissement de son enquête.