Selon le directeur général de la Sûreté nationale, l'explosion des nouvelles technologies complique la tâche de la police. «Le crime organisé transnational est un des défis majeurs qui se posent à la police algérienne et arabe». C'est ce qu'a déclaré le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel. A l'occasion de la célébration de la Journée de la police arabe à l'Ecole supérieure de police de Chateauneuf (Alger), il a indiqué que «les implications de la mondialisation ont facilité le mouvement des réseaux criminels entre les pays». Les échanges électroniques «ont brisé toutes les barrières» permettant aux organisations terroristes de s'adonner aux différentes formes de criminalité (terrorisme, corruption, cybercriminalité, trafic de drogue, traite des êtres humains et trafic d'organes). Ces défis majeurs en matière de sécurité nécessitent le renforcement des capacités des organes de police arabes, la coordination de l'action et de la coopération à travers, notamment des mesures concrètes et efficaces tout comme la mise en oeuvre des décisions. En célébrant cette journée, l'Algérie qui se félicite des réalisations accomplies, rend hommage aux énormes sacrifices des éléments de la police et à leur dévouement pour assurer la sécurité du pays et des citoyens, a soutenu le Dgsn. L'Algérie oeuvre au développement du corps de la police en le dotant de moyens financiers et matériels colossaux permettant à la Sûreté nationale de compter sur le professionnalisme de ses éléments à travers, notamment l'action de proximité visant à impliquer le citoyen dans cette tâche. L'Algérie a adopté un plan d'action intégré pour la modernisation de la police et le développement de ses capacités opérationnelles en vue de hisser ce corps au rang des institutions de sécurité efficientes, à travers une série de programmes portant sur la restructuration et la coordination des services. Ces programmes portent, a précisé le Dgsn, sur l'adoption des nouvelles méthodes en matière de gestion des ressources humaines permettant une exploitation optimale des compétences et des performances ainsi que sur l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des fonctionnaires de la police à la faveur des statuts qui seront élaborés avant la fin de l'année. Il a souligné, dans le même contexte, l'importance d'assurer une formation de qualité à la police algérienne lui permettant d'être plus ouverte aux aspects technique et scientifique. De son côté, le secrétaire général du Conseil des minis-tres de l'Intérieur arabes (Cmai), M.Mohamed Benali Koumane a relevé, dans une allocution lue en son nom par le président du bureau de coopération internationale, le commissaire divisionnaire Rabah Mezner, l'importance de cet évènement dans un contexte marqué par l'accroissement des dangers liés à la propagation de la criminalité dans le monde. Outre la criminalité traditionnelle, le monde enregistre de nouvelles formes de crimes avec les organisations terroristes qui perpètrent, sans le moindre scrupule, des massacres abjects, souligne M.Koumane pour qui le terrorisme constitue aujourd'hui la plus grave et la plus vile menace qui guette les pays et les peuples à travers le monde au vu des tragédies et pertes qu'il occasionne. Après avoir cité les crimes auxquels l'humanité fait face aujourd'hui, M.Koumane a affirmé que tout Etat, aussi puissant soit-il, ne saurait à lui seul se prémunir contre ces crimes avec la propagation des techniques de pointe que les groupes criminels utilisent et mettent à profit pour perpétrer leurs forfaits même à distance. Une telle réalité complique davantage la recherche des criminels et les services de police ont de plus en plus de travail, estime M.Koumane soulignant que le citoyen doit, au même titre que le policier, contribuer à combattre les groupes terroristes et les hors-la-loi. Il a, également, souligné la nécessité de doter les organes de police de compétences humaines qualifiées et d'organiser, au profit de leurs effectifs, des sessions de formation périodiques et spécialisées.