Le problème de la qualité de la formation et des projets réceptionnés se pose avec acuité. Le simple citoyen aura constaté que le nombre des infrastructures et édifices s'est multiplié ces dernières années. Bien sûr au plan de la quantité. Mais la qualité et les services qu'ils offrent sont loin d'être atteints. Hier, lors des débats sur la Déclaration de politique générale du gouvernement, des sénateurs ont longuement abordé cette question interpellant, notamment le Premier ministre. «Quelqu'un qui se promène dans les villes algériennes sera ébahi par le nombre d'infrastructures nouvellement réalisées mais il sera également choqué du fait que ces mêmes infrastructures sont restées fermées faute de gestionnaires et se transforment en lieu de débauche et de consommation de la drogue», a illustré un sénateur du RND. Ce dernier a estimé, en outre, qu'il faut revoir tout ce qui est relatif au programme des 100 locaux promis par le chef de l'Etat pour chaque commune. Ce sénateur du même parti que le Premier ministre, a déploré le fait que le projet lancé il y a quelques années consistant à doter chaque commune d'une bibliothèque communale n'ait pas abouti, et appelle avec insistance le gouvernement à équiper en matériel nécessaire ces infrastructures. «Quand allez-vous vous intéresser à la qualité après la quantité?», s'est demandée pour sa part la sénatrice du tiers présidentiel, Mme Bitat-Drif Zohra. La sénatrice du tiers présidentiel, Mme Bitat-Drif Zohra a suggéré, hier, dans le cadre du débat sur la Déclaration de politique générale du gouvernement, l'installation d'une commission nationale à haut niveau pour préparer la célébration du 50e anniversaire de l'Indépendance. Cette commission doit être constituée, selon la proposition de la sénatrice, de cadres, experts et moudjahidine pour préparer comme il se doit ce cinquantenaire de l'Indépendance de l'Algérie. Cet évènement intervient, faut-il le souligner, le 5 juillet 2012, c'est-à-dire dans 18 mois environ.