Les flammes de l'incendie de 2000 ont dévoré le dépôt de matériel informatique saisi. Le tribunal de Ghazaouet (Tlemcen) a décidé le report, au 28 du mois en cours, du procès de l'affaire Boulouiz Amine. Cet ajournement a été motivé par l'absence au procès de la direction des douanes, a affirmé, l'avocat de la partie civile, Me Mahidine. Ce dernier a, par ailleurs, indiqué que «la défense a interjeté une demande de report et ce, pour lui permettre de mieux cerner le dossier.» La partie civile accuse le douanier Aouf. A. d'avoir été à l'origine de la mort directe du jeune Boulouiz Amine survenue en fin du mois de mai dernier sur la bande frontalière de l'ouest du pays. Pour sa part, Me Hareg Rachid a souligné que l'instruction de l'affaire a été marquée par un vice de forme expliquant que «la caution de 100.000 dinars exigée par le parquet, vise à écarter la thèse de l'homicide volontaire étant donné que les frais de justice demandés par le parquet n'ont d'autre sens que celui d'une volonté d'orienter indirectement l'affaire en tant qu'homicide involontaire». A en croire la thèse avancée, les habitants de la partie ouest du pays endurent ce qu'ils qualifient de «dépassements perpétrés à leur encontre par des fonctionnaires imbus des fonction qu'ils occupent se permettant à des exactions». De ce fait, le «meurtrier» du jeune Amine Boulouiz doit être appelé à la barre en tant qu'«accusé» et non en qualité de «témoin», continue à revendiquer la famille de la victime soutenue par un collectif d'avocats. Pour sa part, le bureau de la Ligue des droits de l'homme de la wilaya de Tlemcen se mobilise davantage aux fins de donner du poids à une affaire qui a laissé couler beaucoup d'encre. A cette date, le jeune Amine Boulouiz a trouvé la mort tout près du tracé frontalier dans des circonstances troubles. Dans le même sillage, les violentes émeutes qui ont été déclenchées, ont abouti à l'incendie de plus de 300 voitures saisies et stationnés dans le parc des douanes de la commune de Boukanoun. 16 personnes ont été interpellées dans cette affaire. Mais pour de la Ligue algérienne des droits de l'homme de Tlemcen, «ces histoires d'incendies répétés des parcs des véhicules saisis par les douanes ne tiennent pas trop la route» avançant que le même incident s'est produit en 2000 dans la commune de Maghnia et en 2008 dans la localité de Akid Lotfi tant qu'un autre a eu lieu en mai dernier contre le parc des douanes de la commune de Boukanoun».