Plus de 1000 entreprises industrielles ont été certifiées grâce au programme de la promotion de la qualité, lancé en 2000. Le secteur industriel algérien «souffre de désinvestissement depuis 30 ans», dixit le ministre de l'Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, qui s'est exprimé hier à Alger en marge de la cérémonie de remise de prix de qualité. Il rappela dans une déclaration à la presse que «le gouvernement avait consacré, depuis deux ans, une enveloppe d'un montant de 600 milliards de DA pour la remise à niveau de 200 entreprises publiques du secteur des travaux publics et du bâtiment, tandis qu'un autre programme d'aide et financement consacré au secteur de l'industrie est en cours d'élaboration». «Plus de 1000 entreprises industrielles ont été certifiées grâce au programme national de la promotion de la qualité, lancé en 2000», a-t-il indiqué. Le programme de remise à niveau, a-t-il precisé «comporte 9 axes dont la rénovation de l'outil de production, le coaching, la formation du personnel et la modernisation des mécanismes de management pour améliorer la productivité». Lancé depuis mars 2000, «ce programme gouvernemental s'est tracé un objectif de certification de 1000 entreprises au terme de l'année 2010», a-t-il encore souligné. La certification selon les normes internationales des produits et des systèmes de gestion de ces entreprises industrielles privées et publiques leur a permis de développer leur compétitivité et de conforter leur position sur le marché national, notamment. Il a rappelé, dans ce sens, que les principaux objectifs de ce programme sont l'harmonisation de la législation nationale dans le domaine de la qualité, et la mise à niveau de la gestion et de la production des entreprises industrielles privées et publiques. La certification, le marquage et la labélisation sont autant d'outils qui contribuent à l'amélioration de la qualité des produits et augmentent leurs chances d'être exportés. De son côté, le directeur général de l'Institut algérien de normalisation (Ianor), Mohamed Chaïb Aïssaoui, a indiqué que s'agissant des normes, «l'Ianor a produit l'équivalent de 600 normes de certification en 2010 contre 500 en 2009 et compte atteindre 2000 normes à l'horizon 2014 puisque les capacités de l'Ianor sont pratiquement doublées». Cela, poursuit-il «concerne les produits tangibles tels l'eau, l'air comprimé et les produits pétrochimiques». A ce propos, le ministre cite toutes les filiales de Sonelgaz et toutes les entreprises intervenant dans la pose des canalisations, traitant d'un produit sensible, qui sont toutes certifiées. Toutefois, le ministre ajoute que «les entreprises algériennes prennent de plus en plus conscience de l'importance de la normalisation, un passage obligatoire vers le développement économique et industriel».