Cet attentat-suicide perpétré en 2007 a coûté la vie à 26 personnes. Des condamnations allant de la peine capitale à trois ans de prison ferme ont été prononcées, avant-hier, par le tribunal criminel près la cour de Batna. Le principal accusé, Walid Zeghina, âgé de 28 ans, est un repenti qui a immédiatement repris ses activités, après avoir, bien entendu, bénéficié des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale en 2006. Il a écopé d'une condamnation à mort. Le bilan de cet attentat kamikaze, se voulant spectaculaire parce qu'ayant ciblé le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le 6 septembre 2007, est de 26 morts et 172 blessés à Batna. Le corps déchiqueté d'un activiste terroriste, originaire de l'Ouest et qui s'est fait exploser au passage du convoi présidentiel, avait été partiellement retrouvé. Le principal mis en cause, un recruteur attitré au service des groupes terroristes d'Al Qaîda, a été accusé d'homicide volontaire avec préméditation, blessures volontaires, possession et pose d'explosifs dans des lieux publics et appartenance à un groupe terroriste armé. Pour rappel, l'Algérie a adopté un moratoire sur les condamnations à mort depuis 1993, date à partir de laquelle aucune condamnation à mort n'a été exécutée. A ce propos, d'autres condamnations à la peine capitale par contumace ont également été prononcées contre les accusés en cavale, dans le cadre de la même affaire, impliquant au total 63 personnes. Le président de la République cité en tant que témoin dans cette affaire, n'a pas jugé utile de se présenter. Longuement interrogé par le président du tribunal, le repenti, Zeghina, a notamment déclaré qu'il avait dû s'exécuter sous la menace du réel commanditaire de l'attentat, l'émir de la Katibet el-Maout, Ali Mehira, alias Abou Rawaha. Ce dernier, d'Aqmi, est activement recherché par les services de sécurité depuis 16 ans. Par ailleurs, la seconde peine la plus sévère, 15 ans de prison ferme, a été prononcée contre Mohamed Lamine Dib, un chauffeur de taxi clandestin qui avait transporté le kamikaze et l'accusé principal. Au premier jour du procès, le représentant du ministère public avait requis la peine capitale contre les deux accusés. Un autre activiste de cette phalange, Hicham Amara, a également écopé de 15 ans pour préparation de l'attentat. Deux autres accusés ont été condamnés à quatre ans de prison, quatre autres à trois ans, tous pour dissimulation d'informations et non-dénonciation de crime. Imad Khaldi, mineur en 2007, a bénéficié de circonstances atténuantes. Un autre a été relaxé et un mineur au moment des faits, déjà emprisonné durant 18 mois, avait comparu mercredi comme témoin.