L'histoire de cette fillette de dix ans n'est pas près de connaître son dénouement.L'affaire de la petite Sophie Scharbook refait surface. Alors que la justice a accordé le droit de visite à sa grand-mère maternelle en juin dernier, celle-ci n'a pas vu l'enfant depuis mars 2009. «On a une décision de justice qui donne le droit de visite à la grand-mère chaque week-end», rappelle l'oncle maternel de Sophie qui vient de purger une peine de six mois de prison. Accusé d'avoir caché la petite fillette après la décision de justice prise en faveur de Jacques Scharbook, il affirme ne pas avoir regretté son acte. Le calvaire de la petite Sophie commence en mars 2005. Sa mère, Farah, décède suite à un accident de la circulation. Après l'enterrement, sa grand-mère maternelle refuse de la rendre à M.Scharbook. C'est alors le début d'une longue bataille judiciaire entre Jacques Scharbook et la famille maternelle de la petite fille. Une bataille qui prendra fin en juillet 2009. La justice algérienne accorde la garde à Jacques Scharbook. Ladite décision n'a jamais été acceptée par sa belle-famille qui multiplie les interventions pour reprendre la garde de Sophie. «Suite aux graves dérives juridiques dans l'affaire de la petite fillette Safia Yousfi connue sous le nom de Sophie Scharbook, restituée illégalement à la France l'an dernier; j'ai l'honneur de me diriger à votre bienveillance... afin de vous demander de bien vouloir accepter d'ordonner... une annulation immédiate de toutes les décisions de justice rendues par la justice algérienne au niveau du parquet d'Oran et de la Cour suprême», écrit Safi Bennekrouf dans une lettre adressée au président du Conseil constitutionnel, Boualem Bessaïeh. Cette lettre est datée du 1er octobre 2010. Un mois après, Mohammed Yousfi, l'ex-conjoint algérien de la mère de Sophie, qui affirme toujours en être le père, adresse une autre lettre au président de la Première chambre criminelle au sein de la Cour suprême. Dans ce document, il demande au responsable «de ne pas trancher dans cette affaire enregistrée sous le numéro 848663 jusqu'au jour où je recevrai les résultats des tests ADN». Le 25 novembre dernier, la grand-mère envoie une autre lettre au président de la République dans laquelle, Safia Bennekrouf demande l'intervention du premier magistrat du pays auprès des autorités françaises «pour une éventuelle application de la loi».