La journée de protestation observée le 30 novembre écoulé, n'était qu'un préavis de grève. Pas d'avancement significatif. L'épilogue tant attendu du feuilleton opposant l'Union nationale des transporteurs à la Société de gestion de la gare routière d'Alger, est renvoyé aux calendes grecques. En l'absence de solution, chaque partie défend ses idées, l'Unat jugeant inévitable la présence d'un intermédiaire. Ce troisième intervenant ne peut être que le ministre des Transports. C'est ce qu'a fait savoir Mohamed Belal, président de l'Unat lors d'une conférence de presse animée, hier à Alger. Amar Tou est sollicité «pour amener les gestionnaires de l'infrastructure routière d'accueil et de traitement de voyageurs -Sogral- à la table de négociations en vue de régler, dans le cadre de la loi et des textes réglementaires, sans pour autant altérer la notion de service public, le différend qui nous oppose». Cette correspondance, dont une copie nous a été remise, lui a été adressée le 22 décembre courant. Le président de l'Unat estime que si une réponse n'est pas donnée «à notre sollicitation, le bureau exécutif se réunira à la fin du mois prochain pour prendre les décisions nécessaires». S'agissant de l'acheminement vers une grève générale et/ou un boycott de l'accès à la gare routière du Caroubier par les opérateurs de transport desservant cette infrastructure, aucune date n'a filtré. Le premier responsable de l'Unat a répété, maintes fois, que c'est au bureau exécutif que revient la décision finale. «Pas à moi, seul», a-t-il dit. M.Belal a relevé d'autres problèmes lors de l'écrit envoyé au ministre. «(...) une quote-part assez conséquente (9%) que prélève Sogral à titre de commission sur la prestation qu'elle effectue pour chaque opérateur. Celle-ci est obérée d'une autre retenue de 7% au titre de la TVA», peut-on lire dans la correspondance. Interrogé sur ce «temps additionnel» que l'Unat joue avec la Sogral, notre interlocuteur avertit: «Si on décide de faire grève, ça sera une paralysie générale.» Cette temporisation, enchaîne notre vis-à-vis, est dans l'intérêt des voyageurs sachant que plusieurs centaines y sont transportés par les bus. A se fier à ses propos, la journée de protestation observée le 30 novembre écoulé, n'était qu'un préavis de grève. Sur sa lancée, il affirme que le directeur de la Sogral a été sollicité par écrit le 9 décembre 2010. Une batterie de revendications est contenue dans la correspondance signée par le président par intérim, M.Benkahla. «La Sogral a répondu», a ajouté M.Belal. «On a senti une intention d'ouvrir le dialogue, mais on attend à ce qu'on nous convoque». Interpellé sur l'augmentation appliquée sur l'exploitation des quais (40 DA), le président de l'Unat souligne que «ce n'est pas l'augmentation en elle- même qui nous dérange». Ce qui suscite l'ire de ce responsable, c'est la décision prise «sans que l'Unat ne soit sollicitée».