Les députés voteront aussi le projet de loi amendant et complétant la loi des waqfs. C'est en principe aujourd'hui que les membres de l'Assemblée adopteront le projet de la loi de finances 2003. Les députés voteront aussi le projet de loi amendant et complétant la loi des waqfs. A ce propos, sept propositions amendant ce projet de loi ont été déposés jeudi à la commission des affaires juridiques et administratives et des libertés de l'Assemblée populaire nationale pour examen. Pour ce qui est de la loi de finances, malgré l'avalanche de critiques des députés, durant les débats, il est presque établi qu'elle n'aura aucune peine à passer. Les différentes appréciations laissées par les députés du mouvement El-Islah, ce mouvement qui représente la troisième force politique à l'Assemblée avec 43 députés, n'auront aucune incidence sur le résultat du vote. Même si ce qui reste des élus du Parti des travailleurs ne pourra pas changer le cours des choses, il est établi que le discours du porte-parole du PT sera à cette occasion aussi virulent, comme à son habitude. Contrairement à la législature précédente où les députés pouvaient confectionner des alliances susceptibles de faire passer certains amendements, aujourd'hui, avec une majorité de 199 députés, le FLN a barré la route à toute opposition parlementaire. Ce qui explique en somme le manque d'amendements sur le projet de loi de finances. Les députés du RND, à leur tête le chef du groupe parlementaire Miloud Chorfi, ont préféré se ranger aux côtés de leurs alliés naturels du courant républicain. Le MSP, qui reste en rade après deux échecs successifs aux législatives et aux locales, a vu sa présence politique diminuée à l'Assemblée. Quant aux indépendants ils restent très actifs avec leur leader Bouferach qui multiplie les concertations dans l'hémicycle. Ils envisagent de jouer les intermédiaires entre le parti majoritaire et la minorité de l'opposition dans la distribution des voix. A ce propos, El-Islah entend réserver sa réponse aujoud'hui alors que le PT a déjà affiché son intention de voter non. Il est clair que tous les choix économiques faits par le ministre des Finances et plus particulièrement le prix du baril et le taux de croissance ne correspondent pas aux désirs de Louisa Hanoune. Enfin, pour ce qui est des députés du FNA, victorieux aux locales, leur action demeure stérile à l'Assemblée, surtout quand les idées politiques se mêlent au discours nationaliste du FLN.