Il était annoncé comme le futur patron du Mouloudia d'Alger au vu de son projet ambitieux et d'envergure qui faisait rêver tous les Mouloudéens. L'actuel premier responsable de la société Mobiline, Mourad Louadah, a tenu une conférence de presse hier matin à l'hôtel Hilton où il est revenu sur les raisons qui l'ont poussé à renoncer à la présidence du vieux club algérois. «Sincèrement, j'avais de grands projets pour le MC Alger, mon équipe de toujours, mais malheureusement, les dirigeants actuels du club ont fait l'impossible pour me barrer le chemin. Ils ont fait de leur mieux pour me saboter en me faisant perdre cinq mois pour rien pour lesquels je me suis cassé la tête jusqu'à des heures tardives de la nuit pour préparer mon projet. Dommage et grand dommage!», a lancé Mourad Louadah. Et d'ajouter: «Notre programme d'action qui est affiné par nos spécialistes vise la valorisation de la jeunesse à travers un investissement considérable et durable. On voulait remettre le MCA à sa place réelle qui était toujours en haut de la pyramide. On a même pris attache avec des sociétés internationales d'envergure, notamment italienne et chinoise pour donner une nouvelle dimension à ce grand club. La collaboration d'experts de haut niveau que je comptais placer à mes côtés augure une grande opération de mise à niveau et de remise en cause des pratiques révolues pour laisser place aux techniques modernes de management où l'homme sera au coeur de la stratégie. Les hommes d'aujourd'hui, ce sont les joueurs professionnels et ceux de demain, c'est la jeunesse sur laquelle nous mettons tous nos espoirs.» A entendre les dires de l'homme d'affaires algérien, certains responsables du MCA n'étaient pas clairs avec lui ne s'interéssant qu'à son argent et rien d'autre. «Pour ne rien vous cacher, certains dirigeants m'ont proposé de devenir l'un des sponsors officiels du club alors que je me présentais en éventuel actionnaire majoritaire de la Sspa/MCA. Omar Ghrib m'a demandé de ramener 20 milliards de centimes pour entamer ma nouvelle tâche me proposant sa protection!», s'est-il exclamé. Par la suite, Mourad Louadah s'est longtemps étalé sur l'histoire de la villa de Chéraga qui était la clé du problème et même la raison de toute cette polémique. «Durant toutes mes réunions avec les membres du conseil d'administration, j'ai insisté sur l'intégration de la villa dans le capital après son évaluation, chose que ces mêmes responsables n'ont pas voulu faire. Par la suite, j'ai découvert que ce prestigieux club ne possédait aucun actif en dehors de son sigle et de son image de marque. D'ailleurs, je défie quiconque de prouver que le MCA possède des biens hormis les trois fameuses voitures estimées à 200 millions de centimes.» Par ailleurs, et concernant le fameux problème de l'ouverture du capital de la Sspa/MCA, le conférencier était clair, net et précis: «A ce train-là, rien ne va changer et je défie quiconque de me contredire. C'est pour cela, que je lance un appel du coeur au président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika à intervenir pour régler ce problème d'actions dans tous les clubs et non seulement au MCA, car les actuels responsables des clubs font tout pour saboter l'opération à l'exception de deux ou trois clubs où l'opération a été respectée.» dira-t-il. Toutes ces raisons ont finalement poussé Mourad Louadah à se retirer définitivement, en renonçant en premier lieu à cette idée de devenir l'actionnaire majoritaire du MCA, comme il le dit si bien «Je suis officiellement partant et il s'agit-là d'une décision mûrement réfléchie. Maintenant, j'ai compris pourquoi mes proches et mes amis étaient contre cette idée. Pour vous dire, même certains supporters m'ont conseillé de me retirer avant qu'il ne soit trop tard, me traitant de fou si je m'aventurais dans cette nouvelle expérience. Je vais d'ailleurs suivre les conseils de mes très chers parents et oublier cette histoire de présidence du MCA.»