Et ça repart avec une nouvelle polémique qui va certainement envenimer le climat. Alors qu'il se trouve actuellement en France, le président de la JS Kabylie, Moh Chérif Hannachi, a encore sévèrement fustigé l'actuel patron de la Fédération algérienne de football (FAF), en l'occurrence, Mohamed Raouraoua. De nouvelles graves accusations émanant de la part d'un boss kabyle, visiblement décidé d'aller jusqu'au bout contre l'actuel premier responsable du football algérien, en des termes encore plus sévères. Le bras de fer entre les deux hommes forts du sport roi dans notre pays, surgi pour rappel, au cours des trois derniers mois de l'année 2010, intervient aujourd'hui dans un contexte très important pour notre football. Les nouvelles accusations portées sur la voie publique par le président des Canaris du Djurdjura ne sont nullement de nature à faire baisser la tension entre les deux hommes que tout sépare aujourd'hui. L'affaire étant portée devant la justice par l'actuel premier responsable de la FAF, notamment après les très graves accusations qui avaient visé personnellement le président Raouraoua, Moh Chérif Hannachi a encore enfoncé le clou. Aujourd'hui, il s'agit, selon l'actuel chairman du club kabyle, d'une certaine somme d'argent en dollars revenant de droit à la JSK, qui aurait été ponctionnée par Mohamed Raouraoua, lors de la dernière participation de son club à la Champions League africaine. Un manque à gagner important dans les caisses de la formation kabyle, et qui se chiffrerait aujourd'hui à quelque 160.000 dollars, rien que cela! Encore une autre histoire de sous venant s'ajouter aux précédentes accusations portées contre Mohamed Raouraoua, selon lesquelles ce dernier aurait demandé à la JS Kabylie de lever le pied face au Ahly du Caire, lors de l'empoignade retour qui s'était finalement achevée au Stadium du Caire sur une score de parité (1-1). Aujourd'hui, le président Moh Chérif Hannachi est suspendu pour une durée de deux ans par la Ligue nationale de football (LNF), mais ce dernier a estimé que c'est aux membres de l'AG de statuer sur son cas. Pourtant, lors de la dernière réunion en date qui avait réuni l'ensemble des présidents des clubs de Ligue 1 et 2, il avait été conseillé au boss de la JS Kabylie d'essayer de calmer le jeu entre lui et le président de la FAF. Un président Mohamed Raouraoua plus que jamais, aujourd'hui, dans le collimateur du boss kabyle, et au moment où l'Algérie postule réellement pour un poste important au niveau de l'exécutif de la FIFA. Moh Chérif Hannachi qui entend bien saisir, à son tour, la justice dès son retour au pays, semble plus que jamais décidé à aller jusqu'au bout d'un processus dont les conséquences auront certainement des effets encore plus négatifs sur notre sport roi. Si la JS Kabylie doit bien récupérer son dû, et c'est son droit le plus légitime, il faudra que cela se fasse d'une manière tout à fait légale, et surtout dans un contexte empreint de sérénité et de confiance. Le président Hannachi a parfaitement raison de défendre les intérêts de son club, mais le fait d'avoir enfoncé le clou dans le bras de fer qui l'oppose depuis quelques mois à Mohamed Raouraoua, n'est nullement fait pour ramener le calme autour du club phare des Genêts. Un pourrissement des rapports entre les deux hommes ne ferait qu'envenimer davantage une situation qui a failli, dernièrement, prendre une véritable tournure dramatique au sein de la JS Kabylie.