La ministre française des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie a réaffirmé que les frontières de 1967 constituaient la base des négociations israélo-palestiniennes pour l'Union européenne (UE), dans une interview publiée hier par le quotidien palestinien Al-Qods. «L'Union européenne a rappelé très clairement sa position en décembre 2009, en indiquant qu'elle ne reconnaîtra aucune modification des frontières de 1967 qui ne soit pas agréée par les parties, y compris en ce qui concerne Jérusalem», a-t-elle déclaré, interrogée sur la raison pour laquelle l'UE ne reconnaissait pas l'Etat de Palestine sur les lignes d'avant la guerre des Six-Jours, comme l'ont déjà fait plusieurs pays latino-américains. Mme Alliot-Marie a commencé jeudi en Israël sa première tournée au Proche-Orient, en Egypte et en Jordanie. Elle était hier dans la bande de Ghaza où elle visita l'hôpital Al-Quds réhabilité avec l'aide française après sa destruction en 2008 lors de la sanglante agression d'Israël contre la bande de Ghaza. «L'Union européenne a affirmé dans les conclusions du Conseil des Affaires étrangères du 13 décembre dernier qu'elle était prête, le moment venu, à reconnaître un Etat palestinien», a-t-elle souligné, rappelant que «la France avait été la première en Europe à rehausser le statut de la représentation palestinienne, en juillet». «Cependant, la priorité aujourd'hui c'est la reprise urgente des négociations, afin de parvenir à un accord final qui permette un règlement durable du conflit, la fin de l'occupation et la viabilité de l'Etat palestinien», a ajouté la chef de la diplomatie française, qui doit rencontrer aujourd'hui le dirigeant palestinien, Mahmoud Abbas à Amman. «Je lui dirai à nouveau le soutien déterminé de la France et du président de la République, Nicolas Sarkozy à l'établissement d'un Etat de Palestine souverain, indépendant, viable et démocratique, d'ici fin 2011 conformément à l'objectif fixé par le Quartette» sur le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Onu, UE), a-t-elle indiqué.