Une historie de marionnettes qui nous donne bien des leçons dans ce conte pour adultes. Et un de plus! le court métrage Garagouz du réalisateur algérien Abdenour Zahzah a reçu le Grand Prix du 11e Festival du court métrage de Vaulx-en-Velin (France) qui s'est tenu du 15 au 22 janvier. Le film capitalise ainsi, en à peine quelques mois, son 7e prix international. Pour cette 11e édition, le Festival a proposé la programmation d'une centaine de films - choisis parmi plus de 750 films reçus en présélection - dont 81 étaient en compétition, tous jurys confondus. L'Algérie concourait ainsi, notamment aux côtés de la France, la Belgique, la Suisse, le Burkina Faso, le Canada, l'Algérie, le Togo, la Tunisie, le Mali, le Bénin... Ce nouveau prix qui distingue le réalisateur algérien vient s'ajouter d'autres récompenses amplement méritées. On peut citer le Prix du public et le Prix du jury jeune glané au 28e Festival Tout court d'Aix en Provence, le Prix du public du Midi Libre lors de la 32e édition du Festival du cinéma méditerranéen de Montpellier en octobre dernier, ainsi que le prix du meilleur court métrage aux æquo aux côtés de Linge sale à la 4e édition du Festival international du film arabe. Le film Garagouz, d'une durée de 24 minutes, produit en septembre 2010, raconte l'histoire d'un père marionnettiste et de son fils apprenti qui sillonnent les villages algériens pour y apporter un peu de joie et de rêve. Ce film montre, si besoin est, que la lutte du savoir contre l'obscurantisme et la bêtise humaine doivent continuer...la façon de raconter cette histoire est très intelligente et rend le film très touchant. Une belle petite histoire de marionnettes. Celle-ci nous assène bien des leçons dans ce joli conte pour adultes. Le Festival du film court francophone de Vaulx-en-Velin est devenu un rendez-vous incontournable sur Lyon et la région Rhône-Alpes, nous apprend-on. Il propose une sélection de films courts placés sous le signe de la francophonie et de l'engagement avec des réalisations qui soulèvent les débats et bousculent les mentalités. Fictions, documentaires, animations, le Ffcf met en avant la diversité des oeuvres cinématographiques et devient, l'espace d'une semaine, un lieu de rencontres et d'échanges entre les réalisateurs et les festivaliers. L'occasion de découvrir des oeuvres pleines de réflexion, d'émotions, souvent méconnues du public européen. Le festival du film court francophone s'est donc inscrit dans cette générosité qui donne à voir et comprendre le monde. Fort de cette réussite, Garagouz sera en compétition également au prochain Fespaco (Ouaga dougou) qui aura lieu du 26 février au 05 mars. Souhaitons-lui encore plus de victoires.