«Basta au mépris réservé à notre corporation!». Réunis en assemblée générale mardi dernier, les paramédicaux de l'établissement hospitalier (EPH) Amizour montent au créneau et annoncent l'observation d'une journée de protestation pour aujourd'hui. Cette journée sera marquée par un débrayage et un rassemblement sur le lieu de travail pour dire «Basta au mépris réservé à notre corporation». Les paramédicaux d'Amizour menacent par ailleurs, d'intensifier leur «mouvement dans les jours à venir par des protestations de rue, de rassemblements et de grève, avec une éventuelle radicalisation de nos actions si les pouvoirs publics ne donnent pas de suite favorable à nos revendications». Pour ce faire, ils comptent sur l'appui de leurs camarades des autres établissements de la santé publique de la wilaya, ainsi que des autres régions du pays qu'ils appellent à «rejoindre les rangs de la contestation jusqu'à l'aboutissement de nos droits légitimes». «Notre corporation vit une situation socioprofessionnelle alarmante et dégradante et continue d'ailleurs à ne subir que mépris et marginalisation», ont-ils écrit dans la déclaration ayant sanctionné leur réunion. «Le retard flagrant, persistant et inexpliqué pour la promulgation du statut particulier et du régime indemnitaire des paramédicaux, contrairement aux autres fonctionnaires du service public, les promesses en série non tenues pour mettre fin au doute et à l'expectative des personnels paramédicaux laissés à la merci des rumeurs et spéculations, la situation sociale et un pouvoir d'achat en dégradation continue suite à un salaire misérable qui ne répond guère à faire face à la cherté de la vie et le non-respect de lois de l'exercice syndical avec exclusion de notre syndicat du champ de dialogue par la tutelle», sont autant de points évoqués dans le même document pour expliquer la présente colère des paramédicaux. Une colère qui ne pourra s'estomper qu'avec la satisfaction des exigences énumérées dans la même déclaration. Il s'agit notent les rédacteur, d'une «suite favorable à la demande des paramédicaux quant à la promulgation urgente de leur nouveau statut particulier et du régime indemnitaire, à la hauteur de leur rôle joué pour le développement de la santé publique, une augmentation conséquente des salaires des paramédicaux, en rapport avec l'actuel pouvoir d'achat et les efforts fournis sur le terrain et mettre fin au traitement sélectif de la tutelle qui exclut notre syndicat Snapap à toutes opportunités de dialogue avec les partenaires sociaux». Le mouvement de colère qui prend forme à Béjaïa risque de faire boule de neige à travers le pays. La patience des paramédicaux semble avoir atteint ses limites. Et la tension monte d'un cran chez ces derniers.