Le syndicat algérien des paramédicaux (SAP) de l'hôpital public de Collo, qui a tenu une assemblée extraordinaire dimanche, menace de mettre fin au gel de la grève décidé le 27 juin dernier, suite à l'envoi d'une commission par le wali pour rencontrer les syndicalistes qui étaient en grève ouverte pour des problèmes socioprofessionnels. Selon le PV de cette réunion dont une copie a été remise à Liberté, “l'ensemble des membres regrette la non-application des accords conclus avec cette commission dépêchée par le wali pour cause d'obstination de l'administration de l'hôpital à vouloir priver les paramédicaux de certains droits tout en faisant fi des lois, créant ainsi un climat de tension au sein de cet établissement”. Aussi, le syndicat impute cette situation de blocage, soit le travail unilatéral, l'abus de pouvoir, la fermeture du dialogue et le non-respect des lois, ainsi que l'accord conclu avec la commission au seul directeur de l'EPH de Collo. Ils déplorent aussi le non-affichage de l'annonce concernant la participation au concours de professeurs de l'enseignement paramédical, contrairement aux autres établissements. Pour rappel, le SAP a présenté une plateforme de revendications en quatre points. Le premier point concerne l'allocation familiale où il était dit que seul l'EPH de Collo ne compte pas cette allocation sur la base de 600 DA. Le deuxième concerne la charge de travail qui dépasse la durée légale de 40 heures par semaine ; le troisième concerne la récupération des journées travaillées pendant les jours fériés et le dernier point concerne les œuvres sociales où ce syndicat parle de pratiques irresponsables et de contradictions dans la programmation de la tenue de l'assemblée générale. Les membres de cette assemblée ont donc décidé d'organiser deux journées de protestation le mardi et le mercredi de 9h à 11h, et en cas de non-satisfaction des revendications, une grève ouverte sera lancée à partir du 11 octobre. La grève des paramédicaux va certainement perturber le bon fonctionnement d'un établissement aussi vital que l'hôpital, et ces paramédicaux sont en droit de revendiquer des avantages et des droits au même titre que les paramédicaux des autres EPH. Pourtant ils relèvent tous du même ministère et sont gérés par les mêmes lois. Alors, pourquoi, par exemple, l'allocation familiale est basée sur 300 DA à Collo et à 600 DA dans un autre EPH voisin, comme celui de Tamalous et de tous les autres EPH. C'est justement cette différence qui fait galérer les paramédicaux de Collo.