Pour la responsable du PT, la République algérienne est en danger. Il faut «suivre la dynamique révolutionnaire qui secoue les régions du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord», dixit la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune. Aux yeux de la responsable du PT qui s'exprimait, hier lors des travaux de la session ordinaire de son comité central, «la République algérienne est en danger». Par voie de conséquence, «il est urgent d'ouvrir le débat», estime-t-elle. La situation en Algérie est «nettement différente», selon elle, de celle en Tunisie et en Egypte. «Les régimes de ces deux pays sont complètement impliqués contrairement à l'Algérie qui reste encore dans une période pré-revolutionnaire», a-t-elle signifié. «Les signes précurseurs de la Révolution de jasmin tunisienne, résultant de la main de fer étouffante du régime de Ben Ali et l'immense révolte populaire égyptienne éclatée suite aux conditions politico-sociales intenables et catastrophiques n'ont aucune similitude avec les conditions prévalant actuellement en Algérie», a-t-elle encore assuré. C'est presque devenu un refrain chez la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune. A chacune de ses sorties médiatiques sur la politique nationale, il y a des démentis qui pleuvent immédiatement le lendemain. «Je n'ai pas déclaré ceci ou cela». Alors un problème se pose, soit elle s'exprime mal ou bien ce sont les journalistes qui déforment ses propos. La question reste entièrement posée. Hier encore, la session du comité central de son parti est saisie par la responsable du PT pour lancer des dénégations contre la presse écrite, y compris la radio. Lesquelles auraient travesti ses propos tenus la veille à Alger. «Quelques journalistes ne sont pas du tout professionnels; on sait qu'ils privilégient le militantisme à la neutralité d'un vrai journalisme», a-t-elle estimé. «Je répète que nous ne sommes pas hégémoniques, mais nous daignons à des parties qui sont sous hégémonie étrangère de conduire ou récupérer une révolte populaire», a-t-elle justifié.