La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a interpellé hier le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, en sa qualité de premier représentant du président de la République, désigné, selon elle, pour appliquer ses orientations, afin d'intervenir dans le but de mettre fin «à toute dérive résultant des menaces proférées par le ministre de l'Education nationale à l'encontre des enseignants grévistes». «Le communiqué du ministère de l'Education, rendu public jeudi, menaçant les enseignants de radiation de la Fonction publique, reflète l'impasse dans laquelle se débat le système éducatif», a indiqué Mme Hanoune. Car, a-t-elle expliqué, «on ne règle pas un problème tout en créant d'autres encore plus compliqués». Intervenant lors d'une conférence de presse tenue à la mutuelle des travailleurs à Zéralda, à l'issue de la clôture de la session ordinaire du comité central du parti, Mme Hanoune a estimé que «la démarche du département de Boubekeur Benbouzid, qui a fermé toutes les portes du dialogue, est contraire aux décisions du gouvernement et aux principes de la charte pour la paix et la réconciliation nationale». Toujours dans le même contexte, la porte-parole du PT a indiqué que son parti ne s'arrêtera pas à l'interpellation du Premier ministre pour prendre des mesures nécessaires afin de rétablir la sérénité au sein de la Fonction publique mais aussi il (le parti) va user de toutes ses forces militantes pour atteindre ce but. Regrettant la régression de plusieurs départements de la Fonction publique, Louisa Hanoune considère que le recours à la justice, notamment par les ministres de la Santé et de l'Education nationale, est un danger. «La justice a du pain sur la planche en s'occupant des dossiers plus colossaux relatifs aux terrorismes et à la corruption. Les conflits sociaux ne peuvent se résoudre que par le dialogue entre les représentants des fonctionnaires et leurs tutelles», a-t-elle indiqué, soulignant au passage que «le recours à la répression est un signe de faiblesse et non pas de force». La secrétaire générale du PT a appelé encore une fois à la rupture avec la politique du parti unique et la politique de la répression.