Les étudiants de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou ou du moins une partie d'entre eux, participeront aujourd'hui dans une marche qui aura lieu en ville. Les étudiants porteront ainsi leurs revendications dans la rue, des revendications qui touchent, aussi bien à leurs problèmes sociopédagogiques, que celles politiques des dernières émeutes qu'a vécues le pays. C'est à l'appel de la Coordination locale des étudiants (CLE) que cette marche ponctuée par une grève de trois jours depuis hier, lundi que la CLE a pris les décisions suite à une assemblée générale ayant eu lieu, il y a une semaine, avec la participation des représentants d'une vingtaine de comités des cités et de comités de facultés. «Unanimement, les comités présents, tout en dénonçant la tutelle qui pervertit les textes relatifs aux réformes lancées, à l'exemple de la circulaire définissant l'accès au mastère 2 et les texes régissant le LMD, ont réaffirmé leur détermination à poursuivre leur lutte jusqu'à satisfaction de leurs revendications, à savoir la réouverture de la post-graduation et le maintien du Capa (concours d'accès à la profession d'avocat) pour l'ensemble des promotions restantes du système classique, ainsi qu'une prise en charge réelle et effective de l'étudiant sur le plan sociopédagogique», souligne la Coordination locale des étudiants dans une déclaration rendue publique. En plus de la marche d'aujourd'hui qui commencera à 10h de Hasnaoua vers le siège de la wilaya, la CLE a décidé d'une grève cyclique de deux journées par semaine. Selon la CLE, «l'université de Tizi Ouzou, à l'instar des autres universités algériennes est en souffrance. Sur le plan pédagogique, la tutelle, dans sa politique de gestion des flux, lance des réformes sans prendre le soin de réunir les conditions matérielles, intellectuelles et scientifiques nécessaires pour assurer la performance et la réussite». Et d'ajouter: «La réforme LMD, parachutée, imposée unilatéralement et appliquée dans une opacité absolue, n'a pas encore trouvé les moyens nécessaires pour permettre à l'étudiant de réussir sa formation dans les meilleures conditions. A ce jour, les textes déterminant le passage de l'ancien système vers le nouveau ne sont ni clairs ni mis en application. Cet état de fait est exacerbé par une transition caractérisée par le gel de la post-graduation et la suppressions du certificat d'aptitude à la profession d'avocat.»