Déterminés à exprimer le ras-le-bol des travailleurs de l'éducation, les principaux syndicats ont entrepris de paralyser le secteur depuis avant-hier. La journée d'hier a été marquée par un rassemblement d'appui aux deux jours de grève de protestation, initié par le Sete-Ugta de Béjaïa. En dépit du mauvais temps qui s'est abattu sur la capitale des Hammadites, le rassemblement d'hier a été conséquent relativement aux dernières sorties sur le terrain de ce syndicat. L'entrée en lice des deux syndicats autonomes a plongé le secteur dans une paralysie totale; le Cnapest et l'Unpef, deux syndicats fort présents respectivement dans le secondaire et le moyen, ont pesé de tout leur poids dans ce mouvement quasi unanime sur de nombreuses revendications. Lors de la prise de parole improvisée durant la tenue du rassemblement, le secrétaire général du Sete a rappelé les revendications mises en avant par son syndicat suite à une situation caractérisée par la détérioration du cadre du travail en général. A cet effet, l'orateur a dénoncé la mauvaise gestion du secteur de l'éducation en insistant sur le «non-respect des promesses» de la tutelle concernant les revendications socioprofessionnelles émises depuis un peu plus de trois années d'une part tout en exigeant l'assainissement de toutes les situations financières et administratives ainsi que le règlement de tous les problèmes posés. En outre, après une sérieuse perturbation au premier jour de la grève, qui a touché essentiellement le primaire et le moyen, deux paliers où le Sete-Ugta marque sa présence et sa forte représentativité selon les dirigeants dudit syndicat, le deuxième jour de grève du syndicat de l'Ugta avec la présence le premier jour de grève des autres syndicats autonomes, le Cnapest et l'Unpef en l'occurrence, a été caractérisé par une adhésion massive au mot d'ordre de grève et de contestation. Ces deux derniers syndicats se sont félicités, hier, du suivi du mot d'ordre de grève. Par ailleurs, le pluralisme syndical est un fait incontournable dans la capitale des Hammadites. Si tous les syndicats s'accordent à dénoncer le ras-le-bol des travailleurs de l'éducation de la wilaya de Béjaïa induit essentiellement par le considérable retard dans l'assainissement des situations financières notamment, il n'en demeure pas moins que la question des oeuvres sociales, qui est l'apanage du Syndicat de l'Ugta, reste ce qui divise les syndicats du secteur. En effet, en plus des revendications socioprofessionnelles, les deux syndicats autonomes rassembleront leurs adhérents à leur tour aujourd'hui, mercredi, devant le siège de la direction de l'éducation, pour exiger du premier responsable de la wilaya une commission d'enquête sur la gestion des oeuvres sociales.