«On prie pour que le 16 avril, les Tunisiens et les Egyptiens soient avec nous», a tenu à faire remarquer la ministre de la Culture. 29 pays membres de l'Organisation islamique de l'éducation, les sciences et la culture, l'Isesco et 12 autres pays (chiffre appelé à augmenter) du reste du monde prennent part à l'année «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», a annoncé, hier, la ministre de la Culture Khalida Toumi, à la salle Frantz Fanon devant une salle bondée, constituée notamment de journalistes, de diplomates et des membres du comité organisateur de l'événement que Mme Toumi a d'emblée présenté comme une «affaire d'Etat qui concerne tout le pays et même le reste du monde». La 4e conférence des ministres de la Culture de pays musulmans, tenue à Alger en 2004, a invité les Etats membres à proposer des villes parmi lesquelles l'Isesco choisirait, tous les trois ans, des capitales de la culture islamique dans le Monde arabe, en Afrique et en Asie. A l'issue de la session, il a été arrêté un nombre de villes pour être capitales culturelles jusqu'en 2014. A une question relative aux émeutes qui secouent la Tunisie et l'Egypte, la ministre de la Culture tenant plutôt un discours diplomate fera remarquer: «Je ne suis qu'un ministre de la Culture et fière de l'être. Je ne suis pas là pour donner des leçons ni à mes frères d'Egypte ni à la Tunisie. Notre relation avec ces deux pays remontent à très loin. Des liens de sang nous rapprochent. Mon souhait est que les deux peuples trouvent des solutions pour trouver une sortie de crise et régler leurs problèmes. Je leur fais entièrement confiance pour ça. Ils trouveront assurément le moyen. Il n'y a pas un ministre dans le monde plus que moi qui ne souhaite cela. Comme on dit, "un être vous manque et tout est dépeuplé". On est là, respectant leurs décisions et on leur dit que nous sommes là avec eux. On prie pour que le 16 avril, ils soient avec nous.»