«Quel est le pays au monde qui soutient les produits de première nécessité comme l'Algérie?», s'enorgueillit le RND. La scène politique locale s'est emballée hier. Le RND et le RCD ont organisé deux manifestations diamétralement opposées. A la Maison de jeunes Mhamed-Issiakhem, le RND a regroupé l'ensemble de ses cadres, venus écouter et débattre de la situation du pays avec Tahar Bouzghoub membre du secrétariat national. Les débats qui ont suivi la conférence, se sont focalisés sur le rôle du parti en prévision d'une quelconque perturbation qui découlerait de cet appel à une marche. Les participants ont insisté aussi sur l'obligation qu'a le militant de sensibiliser les jeunes surtout que le «RND est né pour sauvegarder la République» dira un intervenant. «A l'occasion de la célébration prochaine du 7e anniversaire de l'Alliance présidentielle, nous proposerons des mesures concrètes pour contrer les dépassements», ajoute-t-il. La référence aux partis et associations partisanes de la marche figurait en arrière-plan de toutes les interventions. Dans une comparaison avec ce qui se passe en Egypte, le conférencier dira que les conditions de la majorité du peuple d'Egypte ne ressemblent en rien aux nôtres. «Quel pays au monde soutient les produits de première nécessité comme l'Algérie?», argumentera l'intervenant. S'agissant des points relatifs à l'organisation interne du parti, le coordinateur de wilaya, le Dr Bouha, reconnaîtra qu'il y a un recul du parti sur la scène locale. Il invitera l'ensemble des adhérents à retrousser les manches parce que l'avenir est incertain et son parti est une nouvelle fois au rendez-vous avec l'histoire. A Haïzer c'est l'élu RCD, Meziane Chabane, qui a animé un meeting populaire. Dans son intervention, le représentant de la circonscription au niveau de l'APW reviendra sur les acquis que sont le gaz, le téléphérique et les nombreuses mesures prises pour l'amélioration de la vie quotidienne du citoyen. S'agissant des revendications nationales, l'élu exigera la levée de l'état d'urgence, la libération du champ médiatique et la liberté d'expression. «La marche du 12 février est un test pour le pouvoir en place. En la refusant, les décideurs veulent préserver leurs profits. Nous marcherons pacifiquement pour montrer au monde notre attachement aux valeurs universelles que sont la liberté et la démocratie.» Retenons que, lors du meeting, l'orateur a reconnu qu'il y a une amélioration mais qu'il reste beaucoup à faire non seulement sur le plan politique mais aussi sur le plan du développement. Il a invité les citoyens à participer massivement à l'action prévue qui conduira la marche depuis la place du 1er Mai jusqu'au siège de l'APN à Alger.