Le RND et le FFS, les seules formations à activer sur la scène politique locale, ont tenté de réinvestir le terrain. Le RND commémore à Tizi Ouzou la Journée nationale de l'étudiant en organisant le Forum de la jeunesse et de la société civile. L'ouverture des cérémonies s'est faite en présence de M.Tayeb Mokadem, le président du bureau de wilaya du RND pour la wilaya de Tizi Ouzou. Lors de la conférence de presse animée, conjointement par les cadres locaux et nationaux, l'occasion a été pour tous, d'évoquer la glorieuse révolution de Novembre, et l'apport des étudiants qui, le 19 mai 1956, avaient inscrit en lettres d'or leur engagement sous la bannière de l'Algérie en armes. Intervenant en premier, M. Khaldi Boumediène a transmis «le salut du secrétaire général du RND à toute la population de la région». Le conférencier a appelé la jeunesse à s'impliquer dans la société politique et d'ajouter que «les portes sont ouvertes au RND, devant la jeunesse!» Comme il précise qu'au sein de ce parti, «l'habitude est de lancer les idées et de laisser les gens en débattre sereinement». Intervenant à la suite de M.Khaldi, M. Miloud Chorfi fera, lui aussi, l'éloge de la Kabylie et dire «qu'il est temps que la région panse ses blessures» comme il évoque le dialogue en disant que ce dernier est la base de toute réconciliation nationale. Pour M. Chorfi, «le dialogue avec les populations est un bienfait pour la région, et aussi la seule voie pour le règlement définitif de la crise». Puis, M.Chorfi d'ajouter que «la priorité d'antan pour le parti était la lutte contre le terrorisme et la sauvegarde de l'Algérie et maintenant que le terrorisme est dépassé il est temps d'aider à la réconciliation nationale». L'orateur ajoute que le «RND connaît les problèmes de l'université et les difficultés des étudiants», comme il évoque la fuite des cerveaux. La rencontre se termine ensuite par la lecture des rapports des différents ateliers du forum. Le RND marque en fait le départ d'une véritable campagne en vue des prochaines partielles annoncées. Comme il entend faire de son parti une force qui compte dans la région. Cependant, il semble bien que sur ce point, des efforts restent à faire tant l'environnent politique semble plus ou moins hostile à la démarche du parti de M.Ouyahia. A Béjaïa, le RND et le FFS, les seules formations à activer sur la scène politique locale, ont tenté de réinvestir le terrain et aller à la rencontre de leurs militants et sympathisants. Ils ont effectivement animé des conférences et des rencontres liées au programme de soutien à la croissance économique du président Bouteflika pour ce qui est du RND et à l'organisation de la jeunesse dite «socialiste», pour le parti d'Aït Ahmed. Le parti d'Ahmed Ouyahia a initié jeudi une conférence-débat à la Maison de la culture de Béjaïa. les animateurs ont tenté de cerner «les objectifs, les perspectives et la place de l'étudia». Cette rencontre, outre les figures locales du parti, a vu la participation de deux grosses pointures du parti: Seddik Chihab, membre du conseil national et vice-président du Sénat, et Salah Djenouhat, également membre du conseil national, député et président par intérim du Cnes. Seddik Chihab a estimé dans son intervention que «l'économie de notre pays avait besoin d'un coup de fouet», après avoir passé en revue le mode économique ayant prévalu jusqu'au 1990, le cap a été mis sur les réformes «irréversibles et s'inscrivant dans l'universalité». La réélection de Bouteflika signifie pour l'orateur que «les engagements ont été respectés». M.Chihab dira que «les 55 milliards ne sont pas le fruit du hasard, c'est la preuve d'une meilleure gestion des équilibres macroéconomiques» et de citer les 6,8 % de croissance. De son côté, le FFS a organisé les mercredi et jeudi au centre culturel Youcef Abdjaoui d'Akfadou, une rencontre nationale des jeunes socialistes. Cette rencontre qui se veut un prolongement de l'université d'hiver initiée le mois de décembre de l'an dernier à Tichy, a été couronnée par la création d'une organisation au profit des étudiants militants du parti FFS en particulier et de la jeunesse socialiste en général.