Le ministre des Affaires étrangères a invité hier les entreprises sud-coréennes à s'implanter «durablement» en Algérie. L'Algérie opte pour l'expérience sud-coréenne pour le développement de son nucléaire. Un accord de partenariat sera conclu dans ce domaine prochainement entre Séoul et Alger. L'annonce a été faite par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, lors d'un point de presse qu'il a animé conjointement avec son homologue sud-coréen hier à la résidence El Mithak à Alger. En marge d'une réunion axée sur le développement du nucléaire algérien, les deux diplomates ont abordé divers thèmes ayant trait à ce vaste sujet. «Nous allons sceller un accord de coopération dans le domaine du nucléaire pacifique» a ainsi expliqué M.Medelci indiquant par là que des projets concrets sont en discussion avec le partenaire sud-coréen. Ainsi, Séoul vient de saisir une importante opportunité. Nul n'ignore que ce pays de l'Asie a acquis une grande expérience en la matière. Il a réalisé le plus grand nombre de réacteurs atomiques dans le monde. Les Sud-Coréens seront-ils les seuls opérateurs dans le domaine? M.Medelci n'a pas exclu la conclusion d'accords similaires avec d'autres pays. «Comme nous avons opté pour la diversification de notre économie, nous allons diversifier nos partenaires», a-t-il affirmé. Il y a lieu de souligner que plusieurs pays ont manifesté leur intérêt pour le nucléaire algérien. Des Américains et Européens ont fait des offres à Alger. À l'instar du nucléaire, plusieurs secteurs de coopération ont été identifiés. Il s'agit des nouvelles technologies de l'information, l'agriculture et l'industrie. Selon le ministre, des discussions sont en cours pour développer des projets dans plusieurs secteurs. Ces projets seront échafaudés lors de la commission mixte algéro-sud-coréenne qui se réunira avant la fin du premier semestre en cours. «Nous avons également convenu de développer des engagements plus fermes en matière de coopération industrielle à la faveur de la création d'un fonds de coopération industriel qui est maintenant quasiment finalisé», a indiqué le ministre résumant le contenu des discussions. Lors de son intervention, le chef de la diplomatie algérienne a saisi cette occasion pour inviter les entreprises sud-coréennes à s'implanter «durablement» en Algérie et de participer au programme de développement du pays. «La conjoncture est favorable, car nous avons réussi à traverser la crise (économique mondiale) sans grand dommage et à préserver nos atouts qui sont non négligeables», a-t-il relevé. M.Medelci a qualifié la coopération entre les deux pays d'«extrêmement prometteuse, voire exemplaire». «En si peu de temps, nous avons intensifié nos consultations politiques au point qu'à la faveur de la visite du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, à Séoul en 2003, et celle effectuée par son homologue sud-coréen à Alger en 2006, nous avons abouti à un accord de partenariat stratégique et nous sommes en train de le mettre en oeuvre», a-t-il rappelé. De son côté, le ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur de la République de Corée, Kim Sung Hwan, a réitéré la volonté de son pays à renforcer sa coopération avec l'Algérie. «En ce qui concerne l'Algérie, nous avons des atouts exceptionnels si nous mettons en relief à la fois les programmes de développement qui sont en réalisation, à même de donner, encore plus que par le passé, l'occasion aux entreprises sud-coréennes de participer à leur réalisation et de s'implanter durablement dans le marché algérien», a-t-il souligné. A la question de savoir si les concessionnaires automobiles comptent introduire des usines de montage en Algérie, le ministre a fait savoir qu'il compte aborder ce sujet avec les responsables.