La prévention constitue une arme, notamment en ce qui concerne la dégradation dans les zones subsahariennes. C'est dans un climat international tendu, où tous les regards sont essentiellement portés sur la situation en Egypte, que se déroule depuis deux jours à Naples une conférence euro-africaine portant sur la lutte contre la criminalité organisée transnationale. Au moins 300 participants venus de 68 pays d'Afrique et d'Europe prennent part à cette rencontre. Le but de la conférence est de renforcer une coopération entre les polices européenne et africaine. Mais il y a eu, également, la participation en tant qu'observateurs, des responsables du FBI, des agences américaines, DEA chargée de la lutte contre la drogue et l'ICE chargé des phénomènes criminels liés à l'immigration. Le chef de la police italienne, Antonio Manganelli mettra à cette occasion l'accent sur l'extrême importance des thèmes inscrits à l'ordre du jour tout en insistant sur la nécessité de mettre en oeuvre une coopération appliquant les mécanismes devant permettre d'être à la hauteur des nouveaux défis mondiaux et combattre plus efficacement la criminalité. Le conférencier dira à ce propos: «C'est en travaillant ensemble qu'on peut obtenir des résultats concrets et ce, par l'amélioration des méthodes de travail, la conduite d'enquêtes communes qui permettront de contrecarrer les criminels et la prévention qui constitue une arme, notamment en ce qui concerne la dégradation dans les zones subsahariennes, le crime organisé et l'exploitation sexuelle». Le chef de la police italienne ne manquera pas d'ajouter qu'il est important même «d'initier des cours de formation pour la police locale et une assistance avec fourniture des moyens et échanges de fonctionnaires pour une meilleure collaboration internationale». Les 300 participants ayant pris part à cette conférence ont été scindés en quatre groupes pour se pencher chacun sur un volet, dont l'immigration, le trafic de drogue, le crime organisé mais aussi le cyberespace et le terrorisme afin de formuler la nouvelle plateforme pour sa radicalisation. Cette conférence à laquelle prennent part également deux experts en sécurité, ainsi que le secrétaire général d'Interpol, Ronald Kenneth Noble, d'Europol, Rob Wainwright et de la Frontex, (force maritime européenne), Ilkka Laitinen, permettra aux délégations présentes d'analyser et identifier les diverses formes de coopération dans la lutte contre ces phénomènes. Il a été question, lors de cette rencontre, d'examiner les engagements internationaux dans la lutte antiterroriste et la mise en place de nouveaux accords qui dépendront des relations bilatérales. Des sources bien informées nous ont confié que les travaux vont également s'étaler sur un débat portant sur les opérations de kidnappings perpétrés par ce qu'on appelle Al Qaîda au Maghreb, la criminalisation du versement de la rançon initiée par l'Algérie et approuvée par un décret des Nations unies et adoptée par plusieurs pays dont les USA, l'Angleterre et la Russie. A ce sujet, il est à rappeler qu'une ressortissante italienne a fait objet d'un enlèvement à 170 km de Djanet dans la wilaya d'Illizi et serait actuellement détenue dans une région au Niger, non loin des frontières algériennes. Les forces de sécurité, mobilisant tous les moyens nécessaires, sont à la recherche de la victime.