Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (Cncppdh), Farouk Ksentini, a qualifié, avant-hier, les essais nucléaires effectués par la France dans le Sahara algérien de «crime contre l'humanité». Par conséquent, affirme-t-il, «les autorités françaises doivent demander des excuses et indemniser les victimes». Les habitants des régions qui ont abrité ces essais «en portent encore les séquelles et souffrent de pathologies lourdes comme les cancers», a-t-il indiqué. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, Farouk Ksentini, a souligné que le peuple algérien était en droit d'exiger des indemnités auprès des autorités françaises. Pour l'invité de la radio, la loi promulguée par la France pour l'indemnisation des victimes de ses essais nucléaires est «irraisonnable et inacceptable», compte tenu des conditions d'accès inacceptables. Evoquant la marche du 12 février prochain prévue à Alger, il a imputé son interdiction par les autorités à des «raisons strictement sécuritaires». Estimant que les marches ne résolvent aucun problème, il a affirmé qu'il privilégiait la voie du dialogue pour ce faire. Ceci dit, il n'a pas manqué de rappeler que «la situation à Alger est différente par rapport aux autres villes». A une question sur la possibilité de superposition ou de la contagion des révoltes tunisiennes et égyptienne en l'Algérie, le président de la Cncppdh, dira, qu'à ses yeux, «la situation est différente en Algérie qui dispose de moyens financiers plus importants et qui pourra donc prendre en charge les préoccupations de ses citoyens». L'invité de la Radio nationale a souligné que la décision du chef de l'Etat relative à la levée prochaine de l'état d'urgence «prouve que la situation sécuritaire s'est améliorée». Et de même, fait-il savoir, que «l'Algérie a réussi à se débarrasser pratiquement du fléau du terrorisme». Avec la levée de l'état d'urgence, d'autres mesures complémentaires peuvent être prises dans le cadre du Code pénal ou la promulgation d'une loi relative à la lutte contre le terrorisme, croit-il savoir. L'objectif assigné à ces mesures, est «de permettre aux forces de sécurité de lutter contre ce fléau», a-t-il ajouté. Il a salué, en outre, le rôle «essentiel» de la politique de réconciliation nationale dans le rétablissement de la sécurité à travers le pays.