Le commerce informel est devenu un véritable casse-tête pour les autorités locales et même pour les citoyens constantinois qui n'hésitent plus à dénoncer l'anarchie qui fait partie du décor de la ville. Et c'est dans la perspective d'introduire de l'ordre et des solutions que l'Union générale des commerçants et artisans algériens ont tenu une rencontre avec les commerçants de la rue Didouche Mourad, ex-rue de France. Elle a avancé des propositions devant permettre de délocaliser les marchands informels, dont l'activité a envahi et défiguré l'une des principales artères de la ville. Les représentants de l'Ugcaa ont tenu à informer l'assistance qui active dans le commerce informel des contacts déjà entrepris avec les autorités locales dans la perspective de délocaliser le marché informel, tout en précisant que d'autres négociations vont être menées avec l'APC. A ce propos, les commerçants ont rétorqué au coordinateur de l'Ugcaa que délocaliser les marchands informels ne fait que déplacer le problème et que ça ne règle rien en fin de compte. Mais on croit savoir qu'une solution est possible parmi la liste de propositions adressée aux autorités et à la Sûreté de la wilaya d'où il ressort l'utilisation des anciens Souk El Fellah, le Globe, mais aussi les ex-magasins de Districh dont 16 sont toujours fermés et bien d'autres points qui peuvent être exploités comme des lieux de commerce. Les acteurs du commerce informel déclinent ces offres sous prétexte qu'ils vont perdre leur clientèle. Il est vrai que jamais les marchands informels n'ont réalisé un chiffre d'affaires aussi important que celui obtenu depuis un mois et demi, qu'ils ont envahi la rue Didouche Mourad et il n'est pas question pour eux de risquer des pertes. C'est dire le problème. Tout va perdurer dans le temps et dans l'espace et jamais Constantine n'a connu autant l'anarchie! La police reste sur ses gardes afin d'éviter des débordements pouvant provoquer des incidents.