Les habitants du village Maâmar de la commune d'Aït Yahia Moussa ont fermé, durant toute la journée d'hier, la RN°25 reliant la daïra de Draâ El Mizan au chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou. A l'origine de leur colère, les habitants évoquaient des retards dans la réalisation de plusieurs programmes de développement. Ils reprochent, en effet, aux autorités locales le non-aboutissement de toutes les procédures de résorption de l'habitat précaire. Une enveloppe budgétaire a d'ailleurs été inscrite pour l'amélioration des conditions de vie de la cité Maâmar, mais un glissement de terrain est venu à bout de toutes les volontés. Cette cité construite durant l'époque coloniale demeure encore sans aucune infrastructure ou projet d'amélioration urbaine. Par ailleurs, ce blocage de la RN 25 a provoqué d'énormes embouteillages sur cet important axe routier. Les usagers ont dû contourner cette route pour se rabattre sur une autre voie ouverte depuis la ville des Issers pour se rendre à Tizi Ouzou A Frikat, commune distante de quelque 10 kilomètres du chef-lieu de daïra de Draâ El Mizan, les populations ont fermé le siège de l'APC pour manifester de leur colère face aux mauvaises conditions de vie qu'ils subissent depuis des décennies. Le village Imzeghren, 10.000 habitants, la contestation est à son second souffle en l'espace de quelques mois. Les habitants de ce grand village ont pourtant reçu plusieurs garanties de la part des élus locaux afin d'améliorer les choses. Ils rappellent, à titre d'exemple, la promesse du raccordement de leur région au gaz de ville, l'électricité et l'eau potable. Draâ Ben Khedda, ville située à 10 km de Tizi Ouzou, les jeunes chômeurs ont fermé le siège de la mairie durant toute la matinée. La nécessité de leur insertion dans le monde professionnel demeure leur unique revendication qu'ils comptent défendre jusqu'au bout. Selon les initiateurs de l'action de protestation, des représentants du collectif de jeunes chômeurs, ces derniers réclament plus de considération de la part des responsables locaux qui se murent dans un silence méprisant. Un autre jeune, membre du collectif, évoque une longue liste de ce qu'il considère comme des passe-droits fréquemment constatés et la bureaucratie qui caractérisent les procédures de recrutement dans leurs localités. Enfin, les habitants du quartier Sidi Amar de la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou ont fermé hier la route au niveau du boulevard Stiti pour manifester leur désapprobation du retard qui caractérise le projet de bitumage de la route désenclavant leur localité. Dans un état de délabrement inqualifiable, cet axe routier semble être la goutte qui a fait déborder le vase. Enfin, il est à signaler que la multiplication de ces actions de colère est un signe que les mouvements de protestation vont aller crescendo. Rien pour que la journée d'hier, la wilaya de Tizi Ouzou a vécu sous un climat de tension qui a touché plusieurs régions.