Un avenir incertain menace l'entreprise. La mauvaise gestion est prouvée, vu que les représentants syndicaux s'adonnent à rédiger des contrats de vente de matériel électroménager sans se soucier du recouvrement à l'exemple du délégué de Sonelgaz qui a détourné des milliards suite à la vente du matériel acquis auprès de l'Enapem. Ce dernier est d'ailleurs toujours en fuite à l'étranger. Les retenues effectuées à la base sur le salaire des employés ayant acquis un matériel par facilités ne sont pas versées dans les comptes de l'Enapem. Un trafic de grande envergure est mis à nu. Ces derniers sont effectués à des fins personnelles par les syndicalistes des entreprises en charge de gérer les acquisitions par facilités. Le syndicat de l'enseignement, section de Berrahal, a à lui seul «pataugé» dans trois milliards de centimes de matériel acquis auprès de Enapem, unité régionale de Annaba sans aucun recouvrement. Cette affaire a été portée devant le tribunal de Annaba. L'ancien bureau syndical est accusé d'avoir détourné un milliard de centimes des oeuvres sociales toujours par le biais de commandes Enapem. Le syndicat des oeuvres sociales de la santé enregistre une dette envers l'Enapem d'un milliard six cent quarante millions. L'hôpital de Chetaïbi est redevable de cinq cent cinquante (550) millions, celui du CHU Ibn-Rochd Annaba, de huit cent cinquante millions. Les signes extérieurs de richesse des délégués syndicaux des différentes structures tels l'acquisition de nouveaux appartements, des véhicules neufs etc...ont éveillé les soupçons des travailleurs. La rumeur s'est propagée et la découverte de dilapidation des deniers de l'Etat a éclaté au grand jour. Dans tout cela, les travailleurs de l'Enapem sont les premières victimes. Leurs efforts dans le travail ne sont pas encouragés et leur entreprise risque de mettre la clef sous le paillasson. Le directeur régional de l'Enapem est mis en cause, sinon comment expliquer que le représentant syndical de Sonelgaz commandait de l'électroménager au nom des travailleurs et le revendait à des particuliers en gros et à un prix plus bas que celui de l'achat. Le paiement se faisait au comptant et en liquide. Le syndicaliste est toujours en fuite en Tunisie.