Paris et Londres proposent saisir de la Cour pénale internationale (CPI) pour «crime contre l'humanité». Toutes les options sont sur la table. Nous n'excluons rien...Mais l'unanimité risque d'être difficile à trouver sur des sanctions précises. Les quinze pays du Conseil de sécurité de l'ONU se réunissaient hier soir à New York, pour étudier des sanctions contre le régime du dirigeant libyen Mouamar El Gueddafi tandis que la répression sanglante continue dans son pays. Des sanctions ne seront sûrement pas adoptées lors de cette réunion, mais certains pays membres en discuteront entre eux en marge de la réunion, au cours de laquelle le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, doit faire une présentation de la situation en Libye, ont indiqué des diplomates. Un texte circule déjà entre les Quinze, contenant des éléments d'une résolution qui pourrait être proposée à l'adoption ce week-end ou en début de semaine prochaine, selon ces diplomates. Paris et Londres ont proposé au Conseil de sécurité de l'ONU, qui se réunissait dans la soirée d'hier (à 20h00 GMT), un projet de résolution prévoyant «un embargo total sur les armes», «des sanctions» et une «saisine de la Cour pénale internationale (CPI) pour crime contre l'humanité». L'Otan et l'UE se sont, elles aussi, réunies d'urgence hier à Gödöllö, en Hongrie. Le dirigeant libyen Mouamar El Gueddafi a affirmé hier devant ses partisans rassemblés sur la place Verte à Tripoli que «tous les dépôts d'armes seront ouverts pour armer tout le peuple» au 11e jour d'une insurrection dans son pays.