Cette capitale mondiale de la culture islamique sera la Qibla des pèlerins de plus de cinquante pays qui apprécieront l'art islamique algérien. «Notre action est culturelle», a affirmé Khalida Toumi, lors de la dernière tournée qu'elle a effectuée dans la capitale des Zianides. Se préparant activement pour le coup d'envoi, qui se veut être pompeux et coïncider avec la Journée du savoir et cela en présence du président de la République, le ministère de la Culture replace les choses dans leur contexte actuel. Il a assurément pris soin du passé culturel riche et varié de la ville historique du géant des lettres, Mohamed Dib. Cette capitale mondiale de la culture islamique sera donc la Qibla des pèlerins de plus de cinquante pays qui apprécieront les oeuvres de l'art islamique algérien. Près de 700 spectacles musicaux nationaux de différents genres sont programmés dans le cadre de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011». Ils seront animés par des artistes algériens issus des 48 wilayas du pays, soit 2000 chanteurs et groupes. Cette caravane artistique sillonnera également plusieurs wilayas de la partie ouest du sud-ouest du pays. Pour la première étape, les spectacles seront animés dans des salles fermées avant de l'être dans des espaces ouverts à partir du mois de mai. Les sites du Grand Bassin et de Lalla Setti abriteront plusieurs animations, le but étant d'associer les populations locales à l'événement festif qui durera une année. Toutes les wilayas du pays et plusieurs autres pays étrangers prendront part à l'événement. La Turquie, programmée au début mai, ouvrira le bal. «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011» ce sera une occasion pour retirer du fin fond des tiroirs les oeuvres de calligraphie arabe, miniature, arts décoratifs, et celles appartenant à la musique andalouse. Sans oublier les musiques anciennes, le hawzi, les danses populaires, la musique diwane, el inchad et enfin la musique soufie samâa. Huit festivals sont, à cet effet, programmés tandis que le coup d'envoi est prévu pour la journée du 20 avril de l'année en cours. Fini le chagrin des salles de spectacle Les habitants de la ville de Sidi Boumediene, habitués à suivre des spectacles dans des salles fermées, se rencontreront, dans peu de temps, en plein air frais du théâtre de verdure de Tlemcen. Ce dernier, qui a été doté d'un montant de 600 millions de dinars, sera opérationnel dès le mois d'avril de l'année en cours. Le taux d'avancement des travaux est de 80%. Ce théâtre a une capacité d'accueil de 3000 personnes tandis que la scène comprend un espace de 1700 m². À un mois du lancement international de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», la ville hôte se fait belle, un lifting perceptible est opéré, notamment dans les centres culturels. Plusieurs projets ont été initiés par le ministère de tutelle et nombreux sont ceux qui connaissent un taux d'avancement très appréciable tandis que d'autres sont au stade des dernières retouches. Le reste sera livré au plus tard le mois de décembre de l'année en cours. Les travaux de réalisation du nouveau complexe culturel sont à plus de 80%. Ce dernier est constitué d'une salle d'exposition, une salle de conférences de 300 places et autres espaces dédiés aux ateliers et expositions culturelles et historiques. Le projet, qui a été lancé en décembre 2007, sera opérationnel à l'occasion des festivités de «Tlemcen capitale de la culture islamique 2011» et abritera plusieurs activités culturelles et intellectuelles d'envergure internationale. Les travaux de réalisation du Centre d'études et de recherches andalouses, auquel a été affecté un budget de 700 millions de dinars, se poursuivent à pas de géant. Cet édifice à l'architecture arabo-musulmane offre 1000 places pédagogiques et servira de lieu de référence aux chercheurs et étudiants spécialisés dans les arts andalous et la recherche dans le patrimoine musical, architectural, arts populaires et folkloriques andalous. Cette ville, centre du rayonnement du savoir, a bénéficié d'une bibliothèque urbaine. Celle-ci, dotée des techniques modernes, comporte deux salles de représentation et d'un théâtre en plein air, d'un musée et d'un centre islamique, plusieurs salles de conférences et de répertoire, ateliers d'art culturel islamique destinés à la recherche. La bibliothèque urbaine, d'un coût de 35 millions de dinars, est bâtie sur 4000 m² à laquelle est rattachée une salle polyvalente d'une capacité d'accueil de 500 personnes. D'autres édifices culturels sont concernés par une série d'aménagements et de confortements, le but étant leur valorisation. Dans ce chapitre bien nommé, un montant de 280 millions de dinars est consacré à la rénovation du Palais Royal implanté dans le site historique d'El Mechouar. Les travaux vont «bon train», apprend-on sur place. L'école de l'Emir Abdelkader revisitée Plusieurs pans de l'histoire contemporaine algérienne seront mis sous chantier, à commencer par les sites qui ont servi de lieu de repli et de célèbres batailles lors de la période de la résistance opposée par l'Emir Abdelkader contre les forces françaises. Plusieurs opérations sont prévues à cet effet dont la remise en état du moulin à eau et le mausolée de Sidi Brahim. Une bagatelle de quelque 4 millions de dinars y a été allouée à l'effet de la réhabilitation du mausolée de Sidi Brahim dont le village, qui a été en 1845 le théâtre d'une bataille historique, porte actuellement le nom éponyme. La bataille s'était achevée par une défaite sanglante de l'armée coloniale avec la mort du colonel Montagnac. Le moulin à eau construit par les hommes de l'Emir dans la localité de Habalette (Sebdou) entre 1836 et 1842, bénéficie d'un traitement exceptionnel. Dans ses multiples actions, la Fondation Emir Abdelkader met en avant l'héritage patrimonial du concepteur de l'Etat moderne algérien en valorisant les sites qui ont hébergé l'Emir, en particulier la maison dans laquelle il a accompli sa dernière prière avant de prendre le chemin de l'exil. Plusieurs autres sites sont proposés à la restauration dont les tombeaux du chef prestigieux de la lutte anticoloniale: Boumaâza et le Khalifa Ben Allal.