50.000 microentreprises seront créées dans le cadre du dispositif de l'Ansej et de la Cnac. Le ministre du travail, Tayeb Louh, a rencontré hier les opérateurs économiques pour expliquer les mesures visant la promotion de l'emploi. Louh a précisé que la stratégie sur la création d'emploi a porté ses fruits. Les différents programmes mis en oeuvre, depuis 2000, ont permis la création d'emplois dans le bâtiment, les travaux publics, l'hydraulique et les services. Cela se traduit par la chute du taux de chômage qui était de 30% en 1999 à 10% en 2010, a-t-il noté. Suite aux nouvelles mesures prises lors du dernier Conseil des ministre, il a été décidé, par ordre du Président, la création de quelque 50.000 microentreprises par an. 35.000 entreprises seront créées dans le cadre du dispositif de l'Ansej tandis que 15.000 seront créées dans le cadre de la Cnac, a-t-il souligné. Il ajoute que 20% des petits marchés publics seront réservés aux microentreprises, et ce, a-t-il assuré, selon les orientations du président de la République. Désormais, les chômeurs peuvent espérer créer leurs propres entreprises. Il suffit, selon Louh, aux jeunes chômeurs de présenter un diplôme, justifiant sa qualité professionnelle pour pouvoir monter sa propre entreprise. «Les portes de l'Ansej et de la Cnac sont ouvertes et des consignes ont été données à ses structures pour prendre soin des jeunes chômeurs», a assuré le ministre. Selon Mohammed Saïb Musette, chercheur au Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread): «Nous avons l'impression que pour lutter contre le chômage les pouvoirs publics ont l'intention de faire de tous les Algériens des entrepreneurs et des artisans.» Alors qu'une étude du Cread a révélé, pour sa part, qu'une moyenne de 30 à 35% des microentreprises périssent ou sont radiées du registre du commerce. Cependant, M.Tayeb Louh a indiqué que les pouvoirs publics ont mis à la disposition des jeunes souhaitant créer des microentreprises de l'argent et des facilités. De ce fait, il convient de souligner que l'expérience professionnelle, exigée par les grandes entreprises lors des recrutements, ne sera même plus évoquée. «Pour soutenir la création de l'emploi, les pouvoir publics ont décidé d'alléger l'apport personnel des promoteurs», a fait savoir M.Tayeb Louh. Ainsi, il a été décidé que, désormais, il y aura augmentation du prêt non rémunéré, accordé par la Cnac et l'Ansej, qui passeront de 10% à 2% du coût global pour les investissements inférieurs ou égaux à 5 millions de dinars et de 20% à 28% du coût global pour les investissement inférieurs ou égaux à 10 millions de dinars. A cela s'ajoute l'abaissement du seuil minimum de fonds propres. Ce dernier passera de 5% à 1% du montant global pour les investissements inférieurs ou égaux à 5 millions de dinars, et de 10% à 2% du montant global pour les investissement supérieurs à 5 millions de dinars, mais inférieurs à 10 millions de dinars. Des crédits bancaires supplémentaires à taux zéro, sous forme de prêt non rémunéré, sont aussi à l'ordre du jour. «Les investisseurs ont le droit de demander des crédits en plus, allant de 500.000 dinars à 100.000 dinars pour développer les activités entrepreneuriales», a dit le ministre. En plus des dispositifs de création d'emploi, il faut dire que M.Taïb Louh a sérieusement pris en charge le dossier des chômeurs. Car, même les employeurs seront aidés financièrement pour couvrir les salaires des jeunes recrues, à travers les différents dispositifs de recrutement mis en place. Ainsi, il a affirmé que l'Etat couvrira avec 12.000 dinars le salaire des titulaires de diplômes supérieurs recrutés, et 8000 dinars ceux des diplômes moyens et issus des structures professionnelles, qui seront versés à l'employeur. A croire le ministre, les chômeurs, de plus en plus nombreux, n'ont plus besoin de ressortir dans la rue pour crier leur colère et quémander un travail.